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SAINTE-FRANÇOISE — Les petites municipalités de Fortierville et de Sainte-Françoise, au Centre-du-Québec, viennent de recevoir un sérieux coup de main d’Agricarrières et ses partenaires dans leurs démarches pour courtiser des immigrants intéressés par un emploi agricole.
La Commission des partenaires du marché du travail, qui regroupe plusieurs organisations préoccupées par le fonctionnement du marché du travail, dont Agricarrières, a accordé plus de 118 000 $ afin d’aider à former six personnes immigrantes souhaitant travailler dans des fermes laitières des deux municipalités.
« C’est un appui considérable à la démarche de revitalisation de nos communautés », a expliqué Céline Auger, l’une des responsables de l’opération visant à courtiser des immigrants afin qu’ils s’installent dans l’une des deux municipalités. Dans le cadre de cette opération, une visite des municipalités avait été organisée le printemps dernier pour un groupe de personnes immigrantes. Quelques familles de réfugiés syriens avaient alors démontré un réel intérêt à s’y installer une fois terminé leur apprentissage du français.
« On se met dans la peau d’une personne immigrante qui “magasine” l’endroit où elle va s’installer avec sa famille. Évidemment, elle cherche un emploi et maintenant, on est en mesure de lui offrir davantage ici, c’est-à-dire de la formation », indique Céline Auger.
Des besoins pressants
Comme dans toutes les régions du Québec, les besoins en main-d’œuvre sont criants chez les producteurs agricoles de Fortierville et de Sainte-Françoise. C’est le cas notamment à la ferme laitière Drapeau et Bélanger, dont les propriétaires ont récemment été couronnés Jeunes agriculteurs élite, section Québec.
« Le financement de la formation, c’est une carte qui s’ajoute pour aider les employeurs », croit Dominic Drapeau, qui doit composer avec un important roulement de personnel chez les manœuvres agricoles.
Il bénéficiera de cette aide notamment pour former un nouvel employé, un jeune homme d’origine népalaise récemment installé dans la municipalité avec sa famille. Ils ont d’ailleurs élu domicile dans une résidence propriété de l’entreprise.
« Nous projetons un agrandissement et il nous faudra d’autres employés, précise M. Drapeau. Nous comptons recruter trois ou quatre autres familles auxquelles nous allons offrir le logement. »
« La démarche des deux municipalités est tout à fait compatible avec notre mandat, explique Marjolaine Huot, d’Agricarrières. Nous allons appuyer les producteurs qui veulent embaucher des personnes immigrantes et ainsi faciliter l’intégration de ces dernières dans leur nouveau milieu de vie. »
Elle reconnaît du même souffle que les besoins sont énormes et que d’autres programmes de formation sont en préparation, notamment pour la production maraîchère et, à plus long terme, pour la production porcine.