Politique 5 septembre 2014

Marcel Groleau tend la main à la transformation

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Le président de l’UPA propose aux entrepreneurs de l’industrie de l’élevage de participer à une redéfinition du partage du risque dans la filière.

M. Groleau a profité de son discours devant les membres de l’Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC), hier à Saint-Hyacinthe, pour inviter les fournisseurs d’intrants et les transformateurs à discuter d’une nouvelle solution pour l’agroalimentaire où tous seraient gagnants.

« Si on veut relancer notre industrie, il va falloir le faire ensemble », a insisté Marcel Groleau, après avoir expliqué les difficultés majeures que vivent les secteurs du porc, du bœuf, et de l’agneau qui subissent tous une décroissance de production. Le président a fait valoir que l’industrie de la transformation et celle de la vente d’intrants avaient besoin des agriculteurs pour croître. « Il y a de la place sur nos marchés pour se développer », a par ailleurs ajouté M. Groleau, tout en souhaitant que le gouvernement investisse en ce sens.

Le président de l’UPA a même été jusqu’à suggérer une forme d’assurance-stabilisation du revenu agricole (ASRA) à plusieurs parties cotisantes, afin que les producteurs ne soient pas le seul groupe dans la filière à assumer le risque. « Ce n’est pas vrai que les producteurs vont retourner bloquer les portes de la Financière agricole seuls », a lancé le président du syndicat agricole. Ce dernier a donc invité les transformateurs à s’asseoir pour trouver d’autres mécanismes. Cette « nouvelle façon de faire des affaires ensemble » pourrait inclure toute la filière. Marcel Groleau a aussi cité en exemple le soutien consenti à l’industrie viticole de l’Ontario. Il s’agissait dans ce cas d’investissements importants du gouvernement afin de développer la filière. Contrairement aux plans de développement sectoriels québécois, il n’y avait pas de mise de fonds obligatoire du secteur pour avoir droit au coup de pouce de l’État.

M. Groleau estime que l’heure est grave, surtout dans le secteur porcin. « On attend jusqu’où avant de bouger, on est à un moment critique », a lancé le président de l’UPA devant quelque 200 représentants de l’industrie.