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De prime abord, le lien entre le sirop d’érable et les obligations d’épargne n’est pas évident.
C’est pourtant l’avenue adoptée par Épargne Placements Québec pour mousser ses ventes auprès des épargnants. Son message télévisé met l’accent sur l’or blond des Québécois. À un point tel que plusieurs téléspectateurs pensent même qu’il provient des producteurs de sirop d’érable.
« C’est signe que le sirop d’érable est une valeur sûre », se réjouit le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu. Celui-ci est d’autant plus heureux « qu’on n’a pas payé » pour cette campagne publicitaire nationale sur les grandes chaînes de télévision. Une campagne de ce genre représente sûrement plusieurs milliers de dollars.
C’est Maxime Richer, concepteur auprès de l’agence publicitaire BRAD de Montréal, en compagnie de son équipe, qui a eu l’idée de cette analogie. D’emblée, le jeune homme concède qu’il adore le sirop d’érable. Il dit d’ailleurs « triper » sur l’émission Un chef à la cabane de Martin Picard.
Plutôt que d’associer l’épargne avec la retraite et ses traditionnels voyages ou voiliers, lui est ainsi venue l’idée du lien entre un « produit sécuritaire » et un « produit l’fun » et surtout très québécois. Eurêka!
« Y a rien de plus québécois que le sirop d’érable », rappelle avec enthousiasme Maxime Richer. Le scénario du message publicitaire de 30 secondes tourne ainsi autour d’un épargnant qui songe à un projet de retraite active, l’achat d’une petite cabane à sucre. Au fil du temps, il voit ainsi son projet de retraite prendre forme en même temps que grossit son compte d’épargne.
« Ils recherchaient probablement une image pour illustrer une croissance et le sirop d’érable est précisément associé à une croissance », se félicite pour sa part Danielle Pépin, agente de promotion à la Fédération.
Au fait, le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, et l’auteur du rapport tant décrié sur l’avenir de l’industrie acéricole, Florent Gagné, ont-ils eu l’occasion de visionner le message publicitaire? « Ça les instruirait », s’amuse le président de la Fédération, Serge Beaulieu.