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Il a livré un vibrant plaidoyer pour une plus grande ouverture du Canada au libre-échange.
Il s’est exprimé devant les 3000 participants au Forum économique international des Amériques de Montréal, mercredi dernier.
« L’avenir de l’économie mondiale repose sur une avancée du commerce. Quand on exporte, on devient plus compétitif », a lancé le ministre, donnant l’exemple des joueurs de hockey qui deviennent meilleurs en se frottant aux adversaires les plus coriaces.
Pour M. Fast, plus de commerce signifie nécessairement une hausse des salaires et du niveau de vie des Canadiens tout en permettant un plus grand choix de produits. Un emploi sur cinq au Canada serait d’ailleurs lié au commerce international. En conséquence, le ministre s’oppose vivement à ceux qui ne souhaitent pas élargir le libre-échange. « Bien souvent, le “commerce équitable” est un code qui signifie “pas de commerce” », a-t-il affirmé.
« Le Canada n’a pas le choix de commercer », a également soutenu M. Fast, précisant que le pays représente la 10e économie en importance dans le monde mais seulement la 36e population. Il a fait référence à l’histoire du Canada qui a toujours reposé en bonne partie sur le commerce, notamment celui des fourrures qui a été important pendant plus de 200 ans.
En conséquence, le gouvernement conservateur estime qu’il faut ouvrir encore plus le commerce, car notre économie n’est « pas immunisée » contre le ralentissement que vivent certains pays, notamment en Europe.
« La route de Doha s’enlise », a ajouté le ministre pour expliquer les 13 négociations bilatérales en cours qui visent à ouvrir des accès aux entreprises canadiennes, même si les négociations multilatérales à l’Organisation mondiale du commerce ne progressent pas. « Nos efforts ne font que commencer », a indiqué M. Fast, citant plusieurs accords en cours de négociation, notamment celui avec l’Union européenne qu’il souhaite conclure d’ici à la fin de l’année. Une importante réunion aura d’ailleurs lieu le 23 juillet entre les négociateurs de l’Accord économique et commercial global (AECG), et il sera finalement question des produits sensibles, c’est-à-dire ceux qui n’auraient pas à subir une réduction de tarifs. Il s’agira sans doute d’un moment crucial pour garantir la préservation de toutes les facettes du système canadien de la gestion de l’offre.
Malgré tous ces efforts du gouvernement du Canada, le commerce international recule quand on considère la part du produit national brut qui lui est attribuable. M. Fast a indiqué que 50 % du PNB s’expliquait par le commerce il y a 10 ans et que c’est seulement environ 33 % en ce moment.