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Le Canada a obtenu une invitation à participer aux pourparlers en vue de l’établissement du Partenariat transpacifique (TPP).
L’annonce a été faite en marge du sommet du G20, au Mexique, le 19 juin.
Le gouvernement fédéral a affirmé que, malgré l’insistance de pays déjà à la table de négociation du TPP, il n’y avait eu aucune concession préalable avant l’entrée du Canada dans les pourparlers en vue de créer une des plus grandes zones de libre-échange du monde.
Rappelons que les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande avaient exercé des pressions sur le système canadien de gestion de l’offre en agriculture. « En réalité, nous n’avons rien donné en échange pour accéder à la table de négociation », a déclaré Gerald Kennedy, député conservateur et secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international Ed Fast. Le ministre de l’Agriculture, Gerry Ritz, a fait une déclaration dans le même sens.
Plusieurs organisations agricoles de secteurs d’exportation (porc, bœuf, grain) ont réagi positivement à l’entrée prochaine du Canada dans les pourparlers du TPP. Les Producteurs laitiers du Canada ont déclaré de leur côté que « le gouvernement du Canada a conclu avec succès plusieurs accords commerciaux en conservant le système de gestion de l’offre. Nous nous attendons à ce qu’il maintienne sa position de défenseur de ce système dans toutes les tribunes internationales et négociations bilatérales ».
Concrètement, le Canada devrait entrer dans la négociation cet automne, après la ratification des neuf pays membres du TPP : l’Australie, le Brunei, le Chili, les États-Unis, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.
Alliance avec l’Europe?
Le Canada comptera bientôt deux négociations en cours avec de grands ensembles de libre-échange : l’Accord économique et commercial global (avec l’Union européenne) et le TPP.
Si elle permet de conserver la gestion de l’offre, la négociation avec l’Union européenne (UE) pourrait servir de précédent dans le cadre du TPP et d’autres accords commerciaux à venir.
« Un bloc Canada-Europe serait intéressant », a récemment affirmé Pierre Marc Johnson, négociateur en chef du Québec pour l’AECG. Cette éventuelle « alliance » pourrait aussi jouer dans la mesure où l’UE commence la négociation d’un accord bilatéral avec les États-Unis, tel que souhaité publiquement par des représentants de ces deux grands acteurs de l’économie mondiale.