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Les agriculteurs américains ont bénéficié en 2010 de mesures de soutien trois fois plus élevées que leurs vis-à-vis européens.
Un constat qui contredit le cliché selon lequel les producteurs européens seraient les plus aidés, indique le groupe Momagri.
Les agriculteurs des États-Unis ont reçu des aides de 172 G$ US en 2010, ce qui équivaut à un soutien de 528 $ par habitant. Leurs homologues d’Europe ont touché 95 G$, ou 190 $ par habitant. La progression du soutien a été de 51 % aux États-Unis entre 2005 et 2010, soutient Momagri, contre 8,5 % dans l’Union européenne.
La nature de l’aide est par ailleurs fort différente, ajoute ce think tank préoccupé des problèmes agricoles internationaux. Aux États-Unis, l’aide tient compte des conditions de marché et sert à sécuriser et à dynamiser la production agricole. On la qualifie de contracyclique. Le soutien prend aussi la forme d’une aide alimentaire interne qui dépasse 94 G$. En outre, les agriculteurs américains profitent d’une parité dollar/euro avantageuse et de taux d’intérêt plus faibles que dans l’Union européenne.
En Europe, les soutiens se composent, pour l’essentiel (64 %), des aides directes au niveau de vie des agriculteurs. Or, ces soutiens ne mettent pas à l’abri de la volatilité des marchés, explique Momagri. D’où sa requête aux responsables européens d’inclure de véritables mécanismes de régulation qui stabilisent les prix et les revenus agricoles dans la future Politique agricole commune (PAC). Autrement, l’Europe verra sa dépendance alimentaire accroître, elle qui importe déjà l’équivalent de 35 millions d’hectares en produits agricoles.