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TROIS-RIVIÈRES — Pas moins de 450 citoyens de la Mauricie ont reçu une lettre du shérif du palais de justice de Trois-Rivières leur indiquant qu’ils ont été choisis comme candidats jurés. De ce nombre, plusieurs ont pu bénéficier d’une exemption automatique.
Ce matin, 232 individus se sont pointés au tribunal pour remplir leur devoir de citoyens, mais une trentaine ont préféré faire l’école buissonnière. Dans ces cas, des sanctions sont prévues.
Le juge Raymond W. Pronovost a expliqué aux candidats la teneur du procès en présence des quatre accusés : Richard Vallières, son père Raymond, Jean Lord et Étienne St-Pierre, un commerçant de sirop d’érable du Nouveau-Brunswick. Les quatre accusés ont chacun un avocat différent. Du côté de la poursuite, trois procureurs ont assisté à la sélection du jury.
Les candidats ont connu le nom des témoins civils et policiers qui défileront au cours du procès et devaient dire au juge s’ils avaient des liens avec ces témoins.
L’un des candidats était le frère de l’un des avocats de la défense, une candidate avait un lien de parenté avec le magistrat, un autre avec un témoin policier.
Devant le juge, plusieurs ont invoqué des problèmes de disponibilité parce qu’ils étaient des aidants naturels, des travailleurs à leur compte et même un autre qui ne se voyait pas juger les autres.
Un agriculteur a mentionné qu’il avait du soya et du maïs à récolter, mais comme il travaille à la ferme avec son fils, il n’a pas eu de chance; le juge ne l’a pas dispensé et les avocats de la défense et de la poursuite ont vu en lui le parfait candidat. En fin de compte, huit hommes et six femmes ont été sélectionnés pour constituer un jury de 12 personnes avec deux remplaçants.
Parmi le groupe, on retrouve, en plus de l’agriculteur, une serveuse, un enseignant en éducation physique, un dessinateur, une vendeuse de cosmétiques dans une pharmacie, un étudiant-barman, des retraités et des employés de bureau.
Les membres du jury sont en congé jusqu’au jeudi 20 octobre. Les journées de mardi et mercredi seront consacrées à l’organisation du procès par les avocats avec le juge Pronovost.
Une orthophoniste appelée à la barre comme candidate-jurée a mentionné que les quatre accusés n’étaient certainement pas là parce qu’ils avaient aidé une vieille dame à traverser la rue. Le procureur de la poursuite s’est empressé de la sélectionner, mais elle a été rejetée par la défense. Comme il y avait quatre accusés, chacun des avocats avait le droit de rejeter 14 candidats, ce qui a prolongé la sélection du jury.