Politique 5 septembre 2014

Legault veut protéger les agriculteurs…et nommer un ministre senior de l’Agriculture

00b511f887b1471e01df153deabf37ef

Le chef caquiste a décidé de ratisser large pour se gagner l’appui des producteurs agricoles.

Nommer un « ministre senior » de l’Agriculture, protéger les agriculteurs face aux spéculateurs et maintenir l’accréditation de l’UPA : tels sont les principaux engagements du chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault.

Il n’y a pas de doute : le chef caquiste a décidé de ratisser large pour se gagner l’appui des producteurs agricoles, qu’il voit comme des entrepreneurs. « Au Québec, on parle d’aéronautique et de technologies de l’information, mais on oublie qu’on est bons en agriculture », insiste-t-il.

Pour passer de la parole aux actes, François Legault donnerait plus de poids décisionnel au prochain ministre de l’Agriculture, qui ne devrait plus, selon lui, être considéré comme un « ministre junior ». Il veut même lui faire une place au sein du comité des priorités.

Rester propriétaires

Il croit en outre qu’il va « falloir s’organiser » pour que les entreprises agricoles « restent de propriété québécoise » et repoussent ainsi toute tentative de prise de contrôle par des spéculateurs.

À cette fin, il propose des outils financiers – des prêts, des garanties de prêts et du capital de risque – pour « aider la relève agricole à acheter des terres et à réaliser des projets en agriculture ». Les agriculteurs auraient accès à un fonds global de 2 G$ piloté par Investissement Québec, de concert avec les centres locaux de développement (CLD).

Sans surprise, le chef de la Coalition Avenir Québec plaide en faveur du maintien de la gestion de l’offre pour assurer un équilibre dans la production laitière, la volaille et les œufs.

Accréditation

François Legault, qui évalue ses engagements agricoles à 36 M$, souhaite favoriser l’achat local. Comme « consommateur », il constate qu’il lui est difficile de reconnaître les produits québécois sur les tablettes des supermarchés. « On a un problème d’étiquetage », soumet-il.

Il estime qu’il faudra des ententes avec les trois grandes chaînes (IGA-Sobeys, Metro et Loblaw-Provigo), « qui sont très puissantes, il faut le dire, elles ont le gros bout du bâton ».
Enfin, sur la question touchant l’accréditation syndicale, François Legault répond sans broncher. « Sincèrement, je ne vois pas l’avantage de changer l’accréditation unique dans le monde agricole. Ça fonctionne relativement bien, et je ne pense pas que ça vaille les efforts et les inconvénients [de l’éliminer]. »