Politique 5 septembre 2014

Péquistes et libéraux privilégient les travaux sylvicoles

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Les partis s’engagent à bonifier le secteur des travaux sylvicoles.

S’il est porté au pouvoir le 4 septembre prochain, le Parti québécois va adopter trois mesures afin de relancer l’industrie forestière au Québec. La chef Pauline Marois promet ainsi d’élaborer une charte du bois qui fixera des cibles d’utilisation de 5 % dans la construction non résidentielle et de 30 % dans les constructions publiques en plus de favoriser la 2e et la 3e transformation. De plus, la chef péquiste s’engage à bonifier de 35 M$ par an, durant quatre ans, le soutien consenti aux travaux sylvicoles afin de doubler la valeur de la production de cette ressource renouvelable.

Enfin, le Parti québécois créerait des projets-pilotes de forêt de proximité permettant ainsi aux MRC de tirer un revenu de l’exploitation forestière de territoires sous leur juridiction. La chef péquiste a dévoilé ces engagements le 25 août dernier, à Grandes-Piles, en Mauricie. Elle a accusé les libéraux d’être restés les bras croisés devant la fermeture de plus de 300 usines et la perte de plus de 60 000 emplois dans les régions du Québec, conséquences de la crise forestière qui secoue la Belle Province depuis 2005.

Que répliquent les libéraux? Dans son programme électoral, le chef Jean Charest rappelle que son gouvernement promet de consacrer 2,5 G$ entre 2012 et 2017 afin de soutenir les travaux sylvicoles et la gestion de la forêt, soit 500 M$ par an. Du total, un milliard irait aux travaux sylvicoles permettant le maintien de 10 000 emplois.

Le Fonds Valorisation Bois jouirait d’un budget dépassant 200 M$ sur cinq ans pour les projets à haute valeur ajoutée, pour l’utilisation de bois dans la construction et pour soutenir les exportations. Le Parti libéral du Québec consacrerait 268 M$ (sur cinq ans) afin de développer une industrie forestière moderne, innovante et adaptée aux réalités du marché. M. Charest promet enfin de ne pas oublier les forêts de proximité, l’industrie du sciage et des pâtes et papiers ainsi que de mettre en place le nouveau régime forestier.

Quant à la Coalition Avenir Québec, dirigée par François Legault, elle promet de créer un fonds de 5 G$ pour le développement des ressources naturelles, sans ventilation selon les secteurs. Ce fonds serait administré par la Caisse de dépôt et de placement du Québec. Les Québécois pourraient y participer grâce à des contributions à leurs régimes de retraite ou à des fonds de capital de risque détenus par Desjardins (Capital régional), la FTQ (Fonds de solidarité) et la CSN (Fondaction).