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En mai 2012, Marco Rodrigue et Marie-Claude Marcoux, de Saint-Valérien-de-Milton en Montérégie, diplômés techniques en agriculture et fils et fille de producteurs laitiers, décident de sauter sur l’occasion d’acheter un quota de production de 55 kg de matière grasse/jour et un troupeau de 85 têtes (50 vaches laitières et 35 sujets de remplacement). Ils louent les bâtiments d’élevage et ne cultivent aucune terre.
Marco a acquis une certaine expérience dans l’achat de foin en œuvrant chez des producteurs agricoles. En plus de s’occuper de son troupeau, il travaille à la fois pour le producteur qui a acheté les terres de leur ferme et de qui il loue les bâtiments, et pour un autre producteur qui lui fait des travaux à forfait. Quant à Marie-Claude, elle fait la régie d’un producteur de lait dans la région.
Quel type de foin achètent-ils?
Pour les animaux de remplacement, ils privilégient un foin de 1re coupe riche en fibre. Ils ont besoin de 150 grosses balles carrées de foin humide et de 200 à 250 balles de foin sec. « J’achète tout mon foin sec d’un producteur de la région de Coaticook. J’ai travaillé pour lui pendant cinq ans et j’ai une relation de confiance. Il m’appelle, me décrit le foin qu’il a au champ et s’occupe de la livraison », décrit Marco Rodrigue.
Pour le foin de 2e, 3e ou 4e coupe, ce que Marco et Marie-Claude recherchent d’abord et avant tout, c’est une haute teneur en protéines. En moyenne, ils ont besoin de 500 grosses balles carrées par année. « Ce type de foin est plus difficile à trouver », indique Marco. Ils s’approvisionnent des surplus des producteurs de la région. Les volumes disponibles varient selon les saisons. « Cette année, les volumes de foin sont bons. J’ai déjà reçu quelques appels de producteurs qui en ont à vendre », dit-il. Sinon, il pourrait faire appel à des commerçants de foin du Québec ou de l’Ouest canadien.
« Il ne faut pas manquer de foin au printemps. À ce moment, il ne reste que les fins d’inventaire et, souvent, la qualité n’est pas là », précise M. Rodrigue. Comme les producteurs n’ont pas d’entente écrite, avant de conclure un achat, ils demandent l’analyse du fourrage pour en déterminer la qualité. Sinon, la vente serait à leurs risques. Parfois, Marco se déplace pour aller voir le foin du commerçant.
Malheureusement, les achats se font tous à l’automne, ce qui crée une certaine pression financière. Par contre, cela permet au couple de connaître exactement son coût de production et de faire une bonne planification financière.
En conclusion, la ferme ne possède qu’un chargeur compact (du type Bobcat) et ne compte aucun employé.
L’équipe du CQPF