Politique 5 septembre 2014

Signature historique à Rome

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Pour la première fois, la FAO a signé une entente de collaboration avec une organisation de producteurs agricoles : l’UPA.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a officialisé un mémorandum avec l’Union des producteurs agricoles (UPA). Le président du syndicat agricole, Marcel Groleau, et le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, ont conclu cette entente le 15 octobre à Rome.

Par ce geste, la FAO reconnaît l’expertise d’UPA Développement international (UPA DI) qui a conçu une approche particulière d’aide au développement de l’agriculture familiale en misant sur les organisations d’agriculteurs.

Le mémorandum porte plus précisément sur la mise en œuvre « d’actions communes visant à promouvoir le développement d’une agriculture familiale : performante, économiquement viable, socialement solidaire, équitable et durable, structurée au sein d’organisations professionnelles et insérée dans le marché ».

Cette nouvelle collaboration fait suite à une volonté de la FAO de rencontrer l’UPA DI plus tôt cette année. L’organisation onusienne s’intéressait alors particulièrement au soutien qui est offert par l’UPA DI aux agriculteurs et qui combine un volet de formation, un appui financier et l’accompagnement sur au moins trois ans des producteurs des pays en développement. « L’idée de base, c’est que le développement de la sécurité alimentaire passe forcément par le développement de l’agriculture et le soutien à l’agriculture familiale », explique Paul Langelier, directeur de la programmation à UPA DI et représentant de l’organisation lors d’un premier contact avec la FAO en avril dernier.

L’initiatrice de ce premier contact avec l’organisation québécoise, Florence Rolle, s’occupe des liaisons entre la FAO et d’autres organisations internationales comme la Banque mondiale et le Programme alimentaire mondial (PAM). À terme, UPA DI pourrait participer à une table d’experts internationaux qui aurait comme mandat de conseiller ces grandes instances internationales sur les meilleures façons de développer l’agriculture familiale dans une perspective à long terme.

Pour UPA DI, l’un des facteurs qui sont souvent négligés dans l’aide au développement agricole est l’importance des regroupements d’agriculteurs. « Les producteurs ont besoin d’organisations de producteurs pour avoir accès à des services pour les intrants, pour la mise en marché ou pour participer à l’élaboration des politiques agricoles nationales », résume Paul Langelier. En place depuis 2004, le programme, intitulé Les Savoirs des gens de la terre, est le principal point d’intérêt de la FAO envers l’UPA DI.

Le mémorandum du 15 octobre pourrait également mener à d’autres projets concrets. « C’est certain que ça ouvre des portes à la FAO », précise M. Langelier, qui ajoute que l’UPA DI joue déjà un rôle conseil dans un nouveau projet d’aide au développement agricole au Niger. L’implication de la division Développement international de l’UPA pourrait aller plus loin dans les prochains mois et déboucher sur une contribution sur le terrain dans ce pays d’Afrique.