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Une innovation n’attend pas l’autre dans la filière de l’asclépiade. À 11 h tapantes, la Ferme apicole Mékinac à Hérouxville présentera le premier miel entièrement fait de nectar d’asclépiade, produit d’une fructueuse entente entre les producteurs et la Coopérative Monark.
« Il y a de nombreuses années, des producteurs d’Europe de l’Est étaient venus chercher des semences d’asclépiade pour enrichir le goût de leur miel, raconte Daniel Allard, président de la Coopérative Monark. Mais cette fois, c’est la première fois que quelqu’un certifie un miel entièrement à base d’asclépiade! » Les essais préliminaires qui ont été menés en Europe ont surtout servi à caractériser le goût et les particularités du miel d’asclépiade, et la ferme Mékinac a pu en bénéficier pour développer un produit approprié pour le marché. Très doux, le miel d’asclépiade possède des propriétés de cristallisation intéressantes.
Dès le début de la floraison des champs d’asclépiade, la Ferme apicole Mékinac a vidé les cadres des ruches afin qu’ils puissent être remplis par le nectar de soyer que les abeilles apporteraient. « Non seulement la possibilité de faire du miel est très alléchante, mais, en plus, une meilleure pollinisation implique une plus grande quantité de follicules qui seront transformés en soie », explique M. Allard. Pour les apiculteurs participants, l’heure est à la fête. La récolte du mois de juillet a permis un rendement de 400 à 500 kg de miel à l’hectare dans les champs à maturité.
Après le contrat d’un demi-million de dollars avec la Garde côtière canadienne, la production de soie d’Amérique a le vent dans les voiles. Comme les pesticides sont contrôlés dans les champs d’asclépiade afin de protéger le papillon monarque, qui se nourrit principalement de cette plante, les abeilles y sont également en sécurité, tout comme l’ensemble des pollinisateurs indigènes. Une quantité limitée de miel d’asclépiade devrait être accessible au public dès le mois de septembre.