Vie rurale 12 août 2016

Un débouché socialement utile pour les imparfaits

La 8e semaine québécoise des marchés publics commence aujourd’hui et c’est l’occasion de se rendre compte que le marché public d’aujourd’hui n’est pas figé dans sa forme traditionnelle.

SAINT-ÉDOUARD DE NAPIERVILLE — La Caravane des cultures, en place depuis deux ans, est un marché ambulant qui permet de mettre à la disposition des gens des fruits et légumes locaux au cœur des déserts alimentaires ruraux. Un rôle social s’ajoute à la simple mise en marché.

L’idée derrière la Caravane des cultures dans la MRC des Jardins-de-Napierville est simple en apparence, mais encore fallait-il la mettre en place. « C’est incroyable d’être dans les plus grands jardins du Québec et de ne pas avoir accès, ou si peu, aux fruits et légumes d’ici », s’exclame Maude Saint-Hilaire, responsable du projet Caravane des cultures au centre local de développement (CLD). Un camion réfrigéré sillonne maintenant les villages de la MRC (Saint-Rémi, Saint-Michel, Saint-Édouard, Saint-Patrice, Saint-Bernard, etc.) et offre des légumes de la région à un prix économique.

Problème d’accès
Plusieurs villages n’ont toujours pas d’épicerie et certains coins sont défavorisés. Ce n’est rien pour encourager la consommation de fruits et légumes frais.

C’est dans ce contexte que le CLD avait obtenu l’aide du programme Québec en forme, instauré par le gouvernement et la Fondation Lucie et André Chagnon, ainsi que celle du programme Proximité du ministère de l’Agriculture du Québec. D’autres organismes locaux et régionaux, comme le CLD, ont également appuyé le projet dès le départ.

Avant d’aller de l’avant, un sondage a été réalisé auprès de 350 résidents. Les résultats ont montré que les gens se plaignaient surtout de la difficulté à avoir accès aux produits et du manque de fraîcheur, et démontraient un grand souci à l’égard du gaspillage d’aliments. « On a donc décidé de viser la catégorie 2 en priorité », indique Maude Saint-Hilaire, qui ajoute que ce n’est pas toujours possible, parce que les producteurs laissent la catégorie 2 au champ ou ont déjà en tête une autre destination pour celle-ci.

Le projet est maintenant bien en place et les ventes se sont élevées à 50 000 $ en 2015 et elles sont sur une bonne lancée en 2016.

La 8e semaine québécoise des marchés publics bat son plein du 12 au 21 août. C’est une belle occasion de se rendre dans l’un des 120 marchés et de constater l’abondance de fruits et légumes d’ici.

Pour voir les évènements de la Semaine des marchés publics : http://www.ampq.ca/semaine-des-marches-publics-du-quebec/