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Le 11 août marque une date importante dans le syndicalisme agricole au Québec. En ce jour de l’année 1966, deux fédérations ont officiellement été créées, soit la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) et les Éleveurs de porcs du Québec.
« Nous sommes passés d’une production marginale à la première production agricole exportatrice du Québec », note avec fierté le président des Éleveurs de porcs, David Boissonneault. L’an dernier, la viande de porc a enregistré une balance commerciale positive de 1,13 G$, ce qui en fait le produit bioalimentaire le plus exporté par le Québec.
Nommée Fédération des propriétaires de porcs du Québec à l’origine, elle est devenue la Fédération des producteurs de porcs du Québec en 1970, puis les Éleveurs de porcs du Québec en 2014. Le premier conseil d’administration a été formé dans le restaurant Grand Boulevard de Québec. Gordon Thomson, un éleveur de la région de Saint-Hyacinthe, en a été le premier président.
Parmi les événements marquants, mentionnons la publicité de la banane. Un coup de génie, selon le président de l’époque, Laurent Pellerin. Cette annonce faisait la démonstration d’une façon simple et amusante que le porc est une viande maigre. L’initiative, dit-on, aurait même eu un impact positif sur la crédibilité de la Fédération.
Le professeur et réputé chercheur de l’Université Laval, Michel Morisset, vient d’ailleurs de lancer un ouvrage relatant les 50 ans de ce secteur dans l’économie québécoise. Dans L’industrie porcine au Québec, 50 ans d’évolution, il relève que la gestion des risques a joué un rôle déterminant. Les crises sanitaires, rapporte-t-il, ont notamment contribué à façonner le portrait de cette filière.
L’érable s’organise aussi
À la même adresse, en ce 11 août 1966, la FPAQ est née sous le nom de la Fédération des producteurs de sucre et de sirop d’érable du Québec. Les présidents de quatre syndicats ont alors signé la demande d’incorporation, soit Gilles Gauvreau, des Bois-Francs, Noël Gingras, de Québec, Georges-Luc St-Pierre, de la Côte-Sud, et Maurice Prévost, de Québec-Sud. Celui-ci deviendra d’ailleurs le premier président de cette fédération.
À ce moment, l’objectif de la Fédération était de « donner aux producteurs de sucre et de sirop d’érable une structure provinciale, laquelle sera chargée de la mise en marché de leurs produits ». Après 25 ans et quatre tentatives, les producteurs ont finalement créé leur plan conjoint en 1989.
La FPAQ a aujourd’hui le vent dans les voiles avec une production record de 148,3 millions de livres le printemps dernier. À la ferme, la valeur des produits de l’érable totalise ainsi 416 M$. En 2015, le Québec a exporté 78,5 millions de livres de sirop d’érable dans plus de 53 pays. L’ajout de 5 millions d’entailles devrait aussi lui permettre d’atteindre de nouveaux sommets.