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Les deux partis d’opposition ont dénoncé vertement l’abandon de l’obligation d’indiquer « produit du Québec » devant les étals de fruits et légumes en vrac, une nouvelle dévoilée en primeur hier par la Terre sur son site Internet.
« Pourquoi le ministre Paradis tient-il à cacher l’identité de nos aliments? » a commenté Sylvie D’Amours, porte-parole de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui demande au ministre Pierre Paradis de revenir sur cette décision qui « manque de leadership ».
« Le ministre Paradis, au lieu de nuire à la promotion des fruits et légumes du Québec, devrait instaurer des mesures pour les mettre en valeur », a déclaré André Villeneuve, porte-parole du Parti québécois (PQ). Ce dernier voit dans ce changement réglementaire un nouveau signe que l’achat local et le soutien aux agriculteurs québécois « ne sont pas des priorités » pour le gouvernement libéral.
Même le président de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADAQ), Florent Gravel, a qualifié la décision d’abandonner l’obligation d’afficher les produits du Québec de « stupide ». Il estime que cela ouvre la porte à la fraude puisqu’un détaillant pourrait vendre des fruits ou des légumes importés sans en indiquer la provenance et prétexter n’avoir pas encore eu le temps d’installer sa pancarte avec le nom du pays d’où provient le produit en question si jamais un inspecteur passe.
Florent Gravel rappelle le cas d’une récente fraude où des tomates importées étaient vendues comme des tomates d’Ontario. Dans le nouveau règlement québécois, l’indication de la provenance n’aurait même pas été nécessaire.
Le ministère de l’Agriculture a finalement réagi le 9 août en après-midi. Il n’a pas nié l’information et encourage le recours à la certification volontaire « Aliments du Québec ». Le MAPAQ ajoute que « la mention “produit du Québec” pourrait être de nouveau rendue obligatoire par des modifications à la Loi sur les produits alimentaires ». Aucun échéancier n’est mentionné pour ce changement législatif.