Alimentation 8 août 2016

L’indication « Produit du Québec » n’est plus obligatoire

Apposer la mention « Produit du Québec » sur les fruits et légumes frais produits au Québec n’est plus obligatoire pour les producteurs et les détaillants.

L’obligation, originellement contenue dans le Règlement sur les fruits et les légumes frais, a été abolie avec l’abrogation de celui-ci, le 4 août dernier, sans être remplacée. « Pour ce qui est de l’article 18 du règlement abrogé, où vous soulevez que la mention “Produit du Québec” n’est plus obligatoire, c’est effectivement le cas », confirme le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) à la Terre.

« Pour des pommes, des tomates ou d’autres fruits et légumes qui sont vendus en vrac, donne le MAPAQ en exemple, étant donné que ces productions s’effectuent aussi au Québec, on devrait voir sur l’écriteau : Ontario, Canada, États-Unis, Mexique, etc. lorsque les produits sont importés d’un autre pays ou proviennent d’une autre province. S’il n’y a rien d’indiqué, ça veut dire que les produits viennent du Québec. »

Autre nuance à la règle, lorsqu’il paraît évident que les fruits ou les légumes ne peuvent être cultivés dans la Belle Province, comme c’est le cas pour les oranges ou les ananas, l’identification de la provenance n’est alors pas obligatoire dans les étals.

Toutes ces modifications pourraient « confondre les consommateurs à la recherche de produits frais locaux », a écrit le président des Producteurs en serre du Québec, André Mousseau, dans l’infolettre de l’organisme du mois de juillet.

Identification volontaire
Afin que les agriculteurs puissent assurer la traçabilité de leurs produits aux consommateurs, le MAPAQ leur propose d’afficher le label Aliments du Québec. « Quand on délivre une certification à un producteur, on vérifie et on valide », explique la directrice générale de l’organisme, Marie Beaudry. Le droit d’utilisation de la marque coûte au minimum 125 $ par année, indépendamment du nombre de produits à faire certifier, un prix qui augmentera proportionnellement au nombre d’employés de l’entreprise.

De plus, ajoute le MAPAQ, le détaillant a toujours le choix d’apposer la mention « Produit du Québec » au-dessus de ses étals et d’assurer un achalandage de consommateurs intéressés par la production locale.