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Le sommet avec les consommateurs que voulait tenir Pierre Paradis pourrait ne pas avoir lieu, du moins pas sous son égide.
En entrevue avec la Terre pour faire le bilan de sa récente conférence avec ses homologues à Calgary, le ministre de l’Agriculture du Québec a révélé que le gouvernement fédéral songeait aussi à tenir une consultation. Celle-ci doit précéder l’élaboration d’une politique alimentaire.
Rappelons que le premier ministre Justin Trudeau a confié à Lawrence MacAulay le mandat de concevoir cette politique alimentaire afin de promouvoir un mode de vie sain. Pour y parvenir, on doit faire en sorte qu’un plus grand nombre d’aliments produits par les agriculteurs et les éleveurs canadiens se retrouve sur la table des familles au pays.
« Je ne suis pas intéressé à déranger le monde deux fois », a prétexté M. Paradis pour expliquer le choix de jumeler les deux événements. Rappelons que le ministre de l’Agriculture du Québec avait surpris la galerie au dernier congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA) en décembre dernier.
À cette occasion, il avait poliment rejeté une stratégie de développement agroalimentaire proposée par l’UPA et l’industrie représentée par le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ). En lieu et place, le ministre avait dit vouloir tenir une série de sommets, dont un sur l’alimentation, afin de recueillir les souhaits des consommateurs. Il avait précisé que les parties intéressées seraient jointes au début de 2016, possiblement en avril. Or, rien n’a filtré depuis, suscitant des doutes quant à la concrétisation des intentions du ministre.
Pierre Paradis a précisé que le lien de confiance avec les consommateurs avait été un sujet chaud « discuté chaque jour » à la récente conférence des ministres de l’Agriculture en Alberta. Il a rapporté que tous ses homologues « étaient conscients » que ce lien était à rebâtir. « Contrairement aux programmes qui requièrent de l’argent, la confiance du public, ça se mérite », a-t-il déclaré.
Le ministre dit évaluer les options qui sont devant lui, soit de tenir son sommet sous l’égide du fédéral ou de tenter d’arrimer la consultation d’Ottawa à son sommet, « pour ne pas céder de juridiction ». « Quand c’est à prédominance provinciale, c’est Québec qui préside », a-t-il expliqué.