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Les colonies d’abeilles canadiennes prennent du mieux. Avec un taux de mortalité hivernale de 16,8 %, l’hiver 2015-2016 aura été un des meilleurs depuis 2006. Au Québec, ce taux est encore plus bas, à 15,6 %.
Cette bonne survie à l’hiver pousse à la hausse le nombre de colonies, qui atteint près de 722 000, ce qui représente une augmentation de 22 % par rapport à 2007, année où le taux de mortalité a frôlé 30 %.
Ces chiffres ont été révélés par l’Association canadienne des apiculteurs professionnels (CAPA) le 17 juillet dernier. Les apiculteurs attribuent ces bons résultats à l’hiver doux et aux conditions météorologiques printanières favorables aux abeilles.
La hausse du nombre de colonies et les fortes chaleurs sont propices à une excellente production de miel, explique Nicolas Tremblay, conseiller en production apicole et agronome au Centre de recherche en sciences animales de Deschambault. « Je m’attends à une grosse année. Nous avons eu beaucoup de chaleur en juillet, les abeilles sortent et les fleurs produisent du nectar. Disons que, ces temps-ci, le nectar rentre au poste! », dit l’expert avec satisfaction.
Il lève par ailleurs son chapeau aux apiculteurs québécois, qui se démarquent pour avoir amélioré le contrôle des maladies et des parasites dans leurs ruches. Il mentionne à cet effet que le taux de survie des abeilles est tributaire de la météo, mais aussi de la régie d’élevage. « Les producteurs profitant d’une bonne régie peuvent perdre seulement de 5 à 10 % de leurs abeilles, alors que d’autres, dans la même région, peuvent en perdre de 30 à 40 % », nuance-t-il.
Et les pesticides?
Nicolas Tremblay affirme que les pesticides comme les néonics ont bel et bien un effet négatif sur les abeilles, mais que « la monoculture de maïs ou de soya, qui se traduit par un manque ou une absence de diversité florale, fait en sorte qu’il devient très difficile de produire du miel dans le sud-ouest du Québec ».
Une grosse année de miel
La hausse du nombre de colonies et les fortes chaleurs sont propices à une très bonne production de miel. « Je m’attends à une grosse année dans certaines régions. Nous avons eu beaucoup de chaleur en juillet, les abeilles sortent et les fleurs produisent du nectar. Par contre, la météo a été moins favorable dans d’autres régions, ce sera à voir!» dit l’expert. Par ailleurs, il mentionne que la production de miel a été bonne dans les bleuetières du Saguenay-Lac-Saint-Jean lors des dernières semaines, mais ordinaire dans celles de la Côte-Nord.