Politique 5 septembre 2014

Revenu net record pour 2012

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Les dernières estimations de La Financière agricole du Québec prévoient un revenu net record pour les agriculteurs de la province en 2012.

L’Agroindicateur, publié à la fin de l’année dernière, estime que ce revenu devrait se situer entre 1,3 et 1,4 milliard de dollars. Il s’agit d’une augmentation de près de 200 M$ par rapport à 2011.

Pour l’ensemble des productions, les ventes ont augmenté de 1,8 % pour les trois premiers trimestres de 2012.

Cette bonne performance globale cache toutefois la difficulté des éleveurs québécois qui doivent composer avec une hausse du coût des aliments pour animaux.

Les producteurs de porcs sont encore dans un « étau » financier, alors que les recettes du marché ont diminué de 1,9 %. Pendant la même période, le ratio entre prix du porc et celui du maïs a été près d’un creux historique.

Les éleveurs de bovins s’en tirent un peu mieux avec une augmentation de 7,6 % des recettes pour les trois premiers trimestres de 2012.

Curieusement, les producteurs de maïs ont enregistré une baisse de revenu malgré une hausse du prix moyen de 15 % pour la récolte 2011. De plus faibles superficies ensemencées en 2012 expliquent donc une diminution de 5,8 % des recettes du marché. Par contre, les producteurs ont vendu pour 217 M$ de soya lors des trois premiers trimestres, soit un bond de 73 % par rapport à l’année précédente.

Par ailleurs, les recettes monétaires du secteur laitier ont enregistré une hausse de 2,3 % au cours des neuf premiers mois de 2012 par rapport à la période correspondante en 2011.

Et 2013 ?

Bien que les prévisions à long terme soient toujours hasardeuses, plusieurs observateurs entrevoient une hausse du prix des animaux en 2013. L’ampleur de cette hausse reste toutefois incertaine et dépendra de la baisse du cheptel.

Le prix des grains aura encore une influence déterminante sur le revenu des agriculteurs. La saison de culture de 2013 sera scrutée à la loupe plus que jamais puisqu’une deuxième mauvaise récolte de suite aurait une incidence majeure. Une bonne récolte pourrait toutefois entraîner une baisse du prix des grains dans la deuxième moitié de 2013.