Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Pour le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, les néonicotinoïdes utilisés comme traitement des semences ne sont plus l’ennemi numéro un de l’État.
« Nous n’avons pas les chiffres concernant les populations d’abeilles sauvages, mais les colonies domestiques sont en hausse. Si les mortalités avaient continué d’augmenter, il y aurait eu urgence. Or, la situation semble se trouver dans une direction qui vient de changer », révèle le ministre.
Cela signifie qu’avant de prendre des mesures pour contrer l’utilisation de ce type d’insecticide, le gouvernement veut comprendre pourquoi les populations d’abeilles ont augmenté.
Est-ce que cela veut dire que ce groupe de pesticide ne sera pas réglementé?
« Disons qu’on prend notre gaz plus égal! » a répondu Pierre Paradis, qui privilégie pour l’instant une démarche volontaire plutôt que coercitive. Il rappelle cependant que la directive demeure toujours de diminuer l’utilisation des semences traitées aux néonics. Le ministre n’oublie pas de mentionner au passage la réglementation ontarienne; une source d’inspiration pour son gouvernement. « Surtout que la réglementation en Ontario, qui vise à restreindre sévèrement les néonics, vient de passer le test des tribunaux. » Un élément digne d’intérêt pour l’ancien avocat Pierre Paradis.
Pas de quartier pour les pesticides les plus à risque
Le groupe de pression Équiterre a lancé en mai dernier une pétition intitulée Une belle baignade d’été dans l’atrazine? Signez ici pour dire non aux pesticides.
On ne sait pas si le ministre Paradis a signé cette pétition, mais chose certaine, son ton est clair : les pesticides les plus à risque passeront dans le tordeur sous peu.
« Le gouvernement est là-dessus », a-t-il répondu lorsque la Terre lui a demandé où en était le dossier de l’atrazine et autres pesticides nocifs. Le ministre a ajouté que « les rapports scientifiques nous convainquent que ces produits ont de fortes probabilités de causer le cancer chez la population, à commencer par les agriculteurs eux-mêmes. Il faut agir ».
Est-ce que la réglementation les encadrant sera connue sous peu?
« Disons que le dossier chemine avec un degré important de sévérité. Nous avons plusieurs médecins dans le cabinet et ce sujet est pris très au sérieux. »
Bref, à en croire le ministre, les producteurs devront avoir de très bonnes raisons pour justifier l’utilisation des pesticides les plus à risque.