Pas de souveraineté alimentaire sans souveraineté… énergétique.

C’est ce que croit le président du Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ), André Mousseau.

Il en fera part à la ministre des Ressources naturelles, Martine Vachon, le 15 février, lors d’une rencontre à laquelle prendra part, notamment, la PDG de Savoura, Marie Gosselin.

André Mousseau juge réaliste que les producteurs en serre puissent produire des légumes « 12 mois par année », à des coûts raisonnables. Il préfère voir les consommateurs manger des tomates du Québec, plutôt que des tomates « made in Mexico » vendues à prix d’appel dans les épiceries, comme ce fut le cas l’an dernier.

Or, la facture énergétique dévore littéralement le budget des producteurs, quelle que soit leur taille. « Chauffer et éclairer nos serres, ça représente 30 % de nos coûts d’exploitation », fait remarquer la PDG de Savoura.

La solution?

« Des tarifs réduits qui seraient consentis par Hydro-Québec aux 700 serriculteurs en production légumière et ornementale », répond André Mousseau. C’est de cette façon, ajoute-t-il, que le Québec deviendrait un plus grand producteur de tomates, de poivrons, de laitues et de concombres.

« Il y a d’importants surplus d’électricité qui ne servent à rien. Pourquoi ne pas en profiter pour donner un nouvel élan à notre industrie? questionne-t-il.

Le producteur de cactus de la région de Saint-Hyacinthe rappelle l’objectif du gouvernement de Pauline Marois, qui consiste à hausser la proportion de produits agricoles du Québec de 33 à 50 %.

Il croit avoir un allié dans sa « croisade ». Dans un point de presse, en marge du congrès 2012 de l’Union des producteurs agricoles (UPA), le ministre de l’Agriculture, François Gendron, avait évoqué la possibilité d’utiliser une partie des surplus d’électricité pour chauffer et éclairer les serres à moindre coût.

Il s’agit de voir maintenant si la connexion se fera avec la ministre Martine Ouellet…