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Le président des États-Unis et le premier ministre du Canada ont publié une déclaration commune le 29 juin pour dire qu’ils « travaillent en étroite collaboration » pour arriver à une « solution durable » qui reflète leurs « objectifs communs » sur le bois d’œuvre.
Cette déclaration évoque une conclusion probable cet automne « compte tenu de l’expiration du moratoire le 12 octobre 2016 ».
Plusieurs principes que se sont donnés les deux pays pourraient rassurer l’industrie du bois au Québec et montrent que les pourparlers sont relativement avancés. Il est notamment prévu que le futur accord contienne « des dispositions relatives à la promotion des politiques régionales qui éliminent les causes sous-jacentes des frictions commerciales, ce qui comprend un processus d’exclusion régionale significatif ».
Or, le Québec est la seule province qui a modifié son régime forestier de façon à introduire un prix de marché pour tout le bois de la forêt publique. Il est donc possible que certaines restrictions à venir du commerce du bois aux États-Unis ne concernent pas le Québec.
La déclaration parle néanmoins de « niveau des exportations canadiennes à un certain pourcentage convenu de parts du marché américain ». Donc, il est curieux que les Américains veuillent introduire des quotas d’importation dans le dossier du bois, mais qu’ils ne semblent pas vouloir respecter les quotas prévus à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) pour plusieurs produits canadiens sous gestion de l’offre.
Forêt privée
La Fédération des producteurs forestiers du Québec maintient pour sa part que le bois de la forêt privée devrait être exclu d’un futur accord sur le bois d’œuvre. Une exception que Québec ne juge pas réaliste, même si le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, admet que le Nouveau-Brunswick est exempté des quotas américains parce que sa forêt relève essentiellement du domaine privé.
Le 28 juin, une coalition d’intervenants qui réclament un libre accès au marché américain pour le bois de construction du Québec a tenu une conférence de presse. Le ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, a dit faire pression sur Ottawa afin d’obtenir la reconnaissance du régime forestier québécois. Mis en place en 2013, celui-ci a introduit un encan pour une partie du bois provenant de la forêt publique, justement afin de se conformer aux exigences américaines. « On a fait le travail, mais le nouveau système n’est pas évalué à sa juste valeur », a plaidé la ministre.
Avec la collaboration de Pierre-Yvon Bégin.