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SAINT-HYACINTHE — Plusieurs étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de Saint-Hyacinthe sont déçus de la tournure des événements associés à la conclusion de leurs trois années au programme Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA).
« La direction a fini par engager deux consultants pour corriger nos plans d’affaires [l’objectif du programme]. Mais tout le personnel est débordé, on doit envoyer nos questions par courriel… Bref, les élèves sont démotivés. Ils veulent finir leur formation et passer à autre chose », résume Alexandre Daviau, l’un des 48 finissants.
L’origine du problème remonte aux mois de février et de mars derniers, lorsque trois professeurs sont partis, un pour congé de maternité, deux pour une raison jugée confidentielle par l’ITA. Du coup, il ne restait qu’un enseignant sur quatre spécialisé en gestion. Un problème de personnel qui arrive au mauvais moment puisque les finissants doivent remettre le plan d’affaires sur lequel ils travaillent depuis trois ans. Et le manque d’effectifs complique la réalisation du projet. De plus, les étudiants doutent que l’évaluation dudit plan d’affaires soit effectuée dans les règles de l’art vu les circonstances.
Le directeur Alain Couture dit avoir été surpris par le départ des enseignants et affirme que l’équipe de direction gère la situation du mieux qu’elle le peut.
Des étudiants en doutent. « On voyait tous que les professeurs étaient surchargés. De plus, c’était connu que l’enseignante partait en congé de maternité; ils auraient dû penser à un plan B. Pour moi, c’est carrément un problème de gestion », dénonce Antoine Cusson.
Transparence
Les étudiants ont demandé une rencontre avec la direction le 5 avril dernier. La Terre y a assisté. La salle était bondée; plusieurs ont reproché à la direction son manque de transparence. « Pourquoi, après trois semaines, personne de la direction n’est venu rencontrer les élèves pour nous informer de la situation et du plan [pour la fin de la session]? Pourquoi c’est nous qui avons dû demander une rencontre? » a demandé l’un des étudiants, qui s’inquiétait pour la réputation de l’ITA de Saint-Hyacinthe. Le directeur leur a assuré qu’ils seront satisfaits de leur formation.