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En conférence de presse sur le rapport Pronovost sur la relève, le ministre Pierre Paradis n’a pas vraiment clarifié sa position sur l’accréditation unique de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et ne semble pas comprendre pourquoi cette dernière est insatisfaite de son travail.
QUÉBEC — Le ministre a d’abord rappelé l’existence de la Loi sur les producteurs agricoles de 1972, qui prévoit une accréditation unique de l’association la plus représentative du secteur agricole. « Rien n’interdit à l’Union paysanne et au Conseil des entrepreneurs agricoles [CEA] de jouer un rôle », a-t-il ajouté immédiatement, ménageant la chèvre et le chou.
Interrogé sur ses intentions relativement à l’accréditation unique de l’UPA, le ministre a ensuite soutenu que la CAQ, Québec solidaire et des anciens péquistes étaient pour une révision du modèle actuel de représentation des producteurs. « Ma priorité, c’est le lait diafiltré », a cependant ajouté le ministre, indiquant qu’aucuns travaux ne sont en cours pour modifier la loi relativement à l’accréditation unique et que ce n’est pas une priorité. Pressé de questions, il a cependant ajouté que « les priorités fluctuent » et qu’on ne connaît pas les priorités de l’automne. Bref, le flou persiste sur ses intentions à moyen terme.
Par ailleurs, le ministre ne comprend pas les critiques très sévères de l’UPA envers lui. Il a souligné qu’il avait récemment participé à deux conférences de presse pour la défense de la gestion de l’offre en collaboration avec l’UPA. Il a ensuite parlé de la question du financement de l’Union paysanne et du CEA avec son budget discrétionnaire pour près de 55 000 $ au total. Il a ajouté que l’UPA avait reçu plus, soit 30 000 $, pour ses portes ouvertes. Il s’agit cependant dans ce cas du budget d’un programme du MAPAQ et non de son budget discrétionnaire.
« C’est le premier ministre qui s’occupe de ces choses-là », a simplement répondu le ministre Paradis, lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur la remise en question, par l’UPA, de sa place comme ministre de l’Agriculture.
« Je comprends le CEA et l’Union paysanne, mais il y a de la place pour tous à l’UPA », a commenté André Villeneuve, critique du PQ en agriculture, qui dit ne pas avoir été consulté par le ministre sur l’accréditation unique. Il reproche au ministre de « diviser » les agriculteurs au lieu de les rassembler. Rappelons que le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, avait promis en 2012 qu’il ne remettrait pas en question le monopole de l’UPA, et son cabinet a récemment confirmé à la Terre que sa position était toujours la même. Bref, il ne semble pas y avoir de tendance claire pour une remise en question de l’accréditation unique au parlement.