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DRUMMONDVILLE — Des bâtiments qui tombent en ruine jettent de l’ombre sur l’avenir du secteur porcin. Celui-ci presse Québec de se brancher et de confirmer ses engagements notamment en ce qui concerne la gestion des risques.
« Il y a un flou artistique », a illustré Jean Larose, directeur général des Éleveurs de porcs du Québec. Celui-ci témoignait hier devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, qui effectuait l’examen périodique du plan conjoint. Si le bilan présenté est plus que positif, l’avenir est imprécis. Outre un appui politique, les Éleveurs exhortent Québec à créer une veille stratégique.
« On est un peu en culottes courtes », a déploré Jean Larose, rappelant que le porc est la seconde production en importance. Il craint que plusieurs producteurs abandonnent carrément la production faute de règles claires en ce qui concerne le soutien gouvernemental. Le parc de bâtiments, note-t-il, doit être impérativement renouvelé d’ici trois ou quatre ans.
« Il y a une urgence de moderniser tout le bâti », a confirmé Luc Forget, 1er vice-président de La Coop Fédérée, propriétaire d’Olymel. Celui-ci a révélé que ses sociétaires se disent « globalement heureux et satisfaits » de la mise en marché pour la période 2010-2015. Il invite le gouvernement du Québec à confirmer les engagements pris à l’endroit de la filière porcine.
« Malheureusement, a-t-il déclaré, ça tarde. De guerre lasse, on est train d’initier un nouveau projet avec les Fermes Boréales. »
Le président-directeur général de l’Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC), Yvan Lacroix, a pour sa part insisté sur la concertation du secteur. Il reconnaît que « c’est le jour et la nuit » par rapport à 2010 au sein de la filière. « On sait qu’il y a une différence entre l’Ontario et le Québec. Travaillons ensemble et découvrons pourquoi », a-t-il avancé.
Mobilité
Entrée en vigueur le 1er février dernier, la nouvelle convention de mise en marché des porcs introduit un concept de mobilité. Des éleveurs pourront ainsi changer d’abattoir par le biais d’ententes particulières.
« Le site Web est fonctionnel et le 1er mouvement est prévu en juin. C’est sûr qu’il va y en avoir », certifie le président des Éleveurs, David Boissonneault.
D’ici ce 1er mouvement, la Régie doit cependant rendre une décision importante. Elle doit préciser si la perte maximale de 2 % des volumes doit s’appliquer à un abattoir ou à l’acheteur. L’enjeu est de taille pour Olymel qui possède plusieurs abattoirs au Québec.
ASRA
Par ailleurs, c’est cette semaine que La Financière agricole du Québec devrait préciser le montant exact de la compensation de l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pour 2015. Selon les informations recueillies par la Terre, les pronostics semblent favorables aux producteurs. Ceux-ci pourraient toucher une compensation d’environ 5 $ par porc à l’engraissement et de 50 $ par truie. Ces montants demeurent toutefois à confirmer.