Ottawa versera la moitié d’une somme de 25,2 M$ pour favoriser le développement génétique du blé.

Après s’être désengagé de certains programmes de soutien aux producteurs, le ministre de l’Agriculture, Gerry Ritz, a annoncé jeudi qu’il s’impliquera à hauteur de 12,5 M$ dans un programme de soutien aux investissements pour la recherche de nouvelles variétés de blé.

Un montant équivalent proviendra des producteurs de blé regroupés au sein de la Fondation de recherches sur le grain de l’Ouest (FRGO), l’Alberta Wheat Commission et l’Alliance de recherche sur les cultures commerciales du Canada (ARCCC).

Cela s’effectuera dans le cadre du programme Agri-Innovation de Cultivons l’avenir 2. Cette intervention vise ultimement à mettre en place un programme national de développement du blé. Tout sera centré autour d’une grappe agroscientifique nouvellement formée.

« C’est une bonne nouvelle, a réagi en entrevue à la Terre le directeur général de la Fédération des producteurs de cultures commerciales, Benoît Legault. Il est important de développer de nouvelles variétés de blé et ça doit se faire par la recherche. »

Il précise : « Nous devons prendre les moyens qui s’imposent pour hausser nos rendements et contrer les dommages causés par les ravageurs, par exemple, la fusariose. L’avancement de la productivité des entreprises passe par le développement de matériel génétique ».

Il estime que les nouvelles variétés développées pourront permettre de fournir des blés qui répondront mieux aux besoins du marché.

La contribution des producteurs québécois, dans le cadre de l’intervention d’Ottawa dans le blé, se situera à 1,7 M$, conjointement avec les agriculteurs de l’Ontario.

« Nous avons besoin de nouvelles variétés en blés de printemps, au Québec, tandis qu’en Ontario, ces besoins vont pour les blés d’hiver », dit Benoît Legault.

Il précise que les sommes investies vont faciliter le financement de travaux d’un chercheur au Centre de recherche de l’Est sur les céréales et les oléagineux (CRECO).

Rappelons qu’Ottawa a annoncé depuis le début du printemps la création de grappes de recherche dans le canola, et, notamment, les légumineuses.

« Pour le blé, ça traînait, mais là, c’est fait », a conclu M. Legault.