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Tandis qu’on s’inquiète pour le pont Champlain, le ministre de l’Agriculture, François Gendron, vient de livrer son ponceau québécois.
« Ç’a pris de bonnes poutres! », a admis le ministre, appelé à commenter l’annonce, par son gouvernement, des mesures totalisant 11,3 M$ destinées à « compenser les compressions du gouvernement fédéral » dans les programmes de gestion des risques.
Deux mesures sont mises en place et entrent en vigueur immédiatement :
- Création d’un programme pour pallier la baisse de l’apport de fonds du programme Agri-Stabilité;
- Bonification de la contribution gouvernementale à Agri-Québec.
La première mesure, dont le coût est estimé à 7,8 M$, fera passer de 70 à 80 % la couverture de la marge de référence. La deuxième mesure coûtera 3,5 M$ et assurera aux producteurs québécois une couverture « concurrentielle », au regard du programme d’autogestion des risques en vigueur en Ontario.
« Ça fait longtemps que je travaille là-dessus, a tenu à préciser le ministre. Il y avait vraiment un vide de couverture de programmes pour des producteurs que je chéris, que j’aime. »
Ces mesures vont toucher « des milliers de producteurs » qui se sont retrouvés sans protection avec le désengagement du gouvernement de Stephen Harper.
Les changements intervenus dans l’entente fédérale-provinciale Cultivons l’avenir 2 ont provoqué, en outre, une réduction substantielle des versements faits aux producteurs québécois.
« Il était urgent d’agir », a soulevé le ministre et député de l’Abitibi, à propos des producteurs et des entreprises agricoles qui ne sont pas protégés par l’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA).
François Gendron convient toutefois que cette implication financière comporte « quand même des sommes significatives pour un gouvernement [celui de la première ministre Pauline Marois] qui n’a pas d’argent à gaspiller ».
Il ne cache pas, par ailleurs, qu’il lui a fallu négocier serré pour convaincre le Conseil des ministres et le Conseil du trésor. Il faut comprendre que le « ponceau » était attendu impatiemment et que l’Union des producteurs agricoles (UPA) ne ratait jamais l’occasion de le lui rappeler.
« Il faut d’abord avoir la capacité de donner suite [aux engagements]. C’est quand même des programmes d’assurances; il y a des risques. Il faut faire attention aux réserves », a-t-il tenu à souligner.
François Gendron estime toutefois avoir « franchi les étapes ».
« C’est le résultat qui compte et le résultat est très bon », a-t-il répété.
Mais les producteurs seront-ils tous satisfaits?
« Totalement? C’est toujours difficile de satisfaire tout le monde, a-t-il convenu. Il y en a qui auraient voulu des niveaux plus élevés [de couverture]. Mais la très grande majorité va trouver qu’il y a là un engagement de la part de notre gouvernement. »
L’UPA a réagi positivement.