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Si aucun expert ne se risque à prédire l’issue de la présente saison des sucres, disons que la récolte de sirop d’érable 2016 est fort bien entamée.
« Ça va être numéro 1 et certains sont rendus au-dessus de cinq livres à l’entaille », exulte le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu. Situé à Ormstown au sud de la Montérégie, celui-ci constate la satisfaction de ses confrères en région. Un record de production se profile à l’horizon.
« Un producteur est allé se chercher des cannes parce qu’il n’a plus de barils », ajoute Serge Beaulieu pour illustrer la générosité de dame Nature cette année. Il indique que le transformateur Citadelle a déjà dépêché un camion-remorque dans la région afin de prendre livraison de barils.
Bien sûr, cet excellent résultat en Montérégie ne peut présager du bilan final de la récolte au Québec. Si la saison des sucres tire à sa fin en Montérégie, elle démarre à peine au Bas-Saint-Laurent.
« L’hiver ne voulait pas sacrer son camp », constate avec amusement Jeannot Beaulieu, un producteur du Témiscouata. Il indique que la dernière bordée a compliqué le travail en forêt, la neige atteignant pratiquement la tubulure. En plus de faciliter la coulée, la pluie d’hier a fait baisser le niveau de la neige. Il rappelle que la saison des sucres au Bas-Saint-Laurent ne débute généralement qu’en avril. « La saison se présente très bien et j’ai déjà récolté une trentaine de barils sur une moyenne de 350, affirme-t-il. La qualité est excellente. Le sirop sent bon et ça goûte l’érable! »
Dans les Laurentides, les acériculteurs ont recueilli leur première coulée le 10 mars. Le président régional du Syndicat, Normand Foisy, ne pouvait que se réjouir de cet excellent début. Il estime être parvenu à la moitié de la saison, rapportant que « c’est toujours l’hiver en forêt ». « Enfin, nous récoltons du AA, rapporte-t-il. L’eau est sucrée et on va avoir de la qualité. Tout le monde est super content ici. »
Hélène Savard, de l’Érablière Le Patriote à Donnacona près de Québec, confirme aussi les bons résultats. Le gel prévu au cours de la prochaine fin de semaine laissait entrevoir une forte récolte. « On a plus de la moitié d’une saison normale, révèle-t-elle. On obtient une très belle qualité, extra clair. Ça va rester beau s’il n’y a pas trop de chaleur. »
Rappelons que la récolte a atteint 107 millions de livres l’an dernier, soit 6 millions de moins que le record établi en 2014. C’est aussi ce mardi que la Régie des marchés agricoles et alimentaires tiendra une conférence téléphonique avec les producteurs et les transformateurs pour établir le chiffre exact d’une éventuelle hausse du contingentement.