Actualités 30 mars 2016

Lait diafiltré : « il est urgent d’annoncer quelque chose »

Le secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture du Canada, Jean-Claude Poissant, affirme travailler fort en vue de faire respecter la norme canadienne sur le fromage qui limite significativement l’emploi du lait diafiltré importé.

« Je suis un producteur de lait et mon fils me le rappelle tous les jours, matin et soir. On travaille très fort. Il y a des avancements. On ne peut pas dire quand on va pouvoir annoncer quelque chose de positif, mais je sais que c’est extrêmement urgent qu’on annonce quelque chose. Les normes [de composition des fromages] sont claires et elles devront être respectées », a affirmé Jean-Claude Poissant, en entrevue à la Terre, le 30 mars à l’Université McGill à Sainte-Anne-de-Bellevue.

« Vous savez que mon secrétaire parlementaire et moi sommes d’anciens producteurs de lait. Je suis très, très intéressé par ce qui se passe dans l’industrie laitière. Ce que nous faisons pour le moment, c’est de nous assurer que les règles soient comprises par tous, mais en ce qui concerne ce qui va se passer, ce n’est pas annoncé pour l’instant et je ne suis pas dans une position pour le faire maintenant », a répondu Lawrence MacAulay, ministre de l’Agriculture, lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ferait pour faire respecter les normes canadiennes sur la composition des fromages. Il n’a pas voulu confirmer que cette annonce concernant le lait diafiltré serait faite avant l’été, mais a esquissé un large sourire en disant : « Nous verrons. »

Compensations

Sur le programme de compensation pour le secteur de la gestion de l’offre, le ministre MacAulay a ouvert la porte à certaines modifications au programme de 4,3 G$ annoncé par l’ancien gouvernement en fonction des demandes du secteur. Il a cependant rappelé qu’aucun montant n’a été officiellement alloué à ce programme et que celui-ci entrera en vigueur seulement quand les deux accords de commerce (PTP et AECG) seront ratifiés.

« C’est le cabinet qui décide combien d’argent sera mis en place. Ma volonté, c’est que le secteur agroalimentaire soit représenté le mieux possible à la table du cabinet », a conclu le ministre sur la question des fonds qui seront consacrés à ce programme de compensation.