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« Les importations de lait diafiltré menacent la gestion de l’offre. »
Dominique Benoit, vice-président auprès de la coopérative Agropur, ne pouvait être plus explicite. Il s’exprimait hier devant le comité permanent de l’Agriculture sur la colline Parlementaire à Ottawa. Il faisait partie d’une délégation qui comprenait Alain Bourbeau, directeur général des Producteurs de lait du Québec, Caroline Émond, des Producteurs laitiers du Canada, et Peter Gould, directeur des producteurs de lait de l’Ontario.
« Du lait écrémé a été jeté en 2015 et des quantités importantes pourraient l’être aussi ce printemps », a ajouté Dominique Benoit devant les députés. Ceux-ci avaient invité les producteurs de lait à témoigner des conséquences des importations de lait diafiltré. L’an dernier, ont-ils souligné, ces importations ont entraîné des pertes nettes de 200 M$ dans les fermes canadiennes. Ottawa, ont-ils unanimement réclamé, doit faire respecter les normes fromagères et les règles d’importation d’ingrédients laitiers, tel le lait diafiltré.
« Ces produits sont sous la surveillance d’institutions canadiennes, a expliqué Alain Bourbeau. Il faut un protocole de questions sur ces produits avant leur entrée au Canada. Il faut une vigie dès le départ plutôt que de réparer les pots cassés. »
Interrogé par la Terre à l’issue de la rencontre, Alain Bourbeau s’est dit satisfait de l’échange. Il a confié avoir perçu « un désir de compréhension » chez les députés formant le comité.
« Il est clair que c’est au gouvernement d’agir », a-t-il résumé.
Autres détails dans la prochaine édition de la Terre.