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Aucun abattoir canadien ne risque de perdre sa licence d’exportation aux États-Unis, même si le rapport d’inspection américain de 2014 soulève des doutes sur l’état de certaines usines et certaines mesures sanitaires.
Un article inquiétant publié dans le journal The Globe and Mail le 29 février dernier a alerté la communauté agricole relativement aux licences d’exportation de certains abattoirs du Canada. Or, selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), dont une partie du travail était remise en question par les autorités américaines, l’article fait référence à un audit de routine effectué en 2014 et qui a déjà donné lieu à des ajustements à la satisfaction des Américains.
« Il n’y a aucune question non réglée et il n’y a jamais eu d’incidence sur le commerce », a précisé l’ACIA par communiqué le 1er mars dernier. L’ACIA fait référence au rapport final de mai 2015 de l’inspection du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) et qui contient la réponse canadienne aux observations initiales de 2014.
L’Agence explique par ailleurs que ces inspections de « routine » par des pays étrangers sont fréquentes et que le Canada mène également de telles inspections à l’extérieur de sa juridiction. Cette façon de faire permet de donner de la crédibilité aux systèmes d’inspection des pays qui participent en testant les pratiques courantes des pays.
Le rapport initial des autorités américaines avait néanmoins soulevé des questions relativement à son inspection de cinq usines dans le secteur de la viande, de la volaille et des œufs situées au Québec et en Ontario. Ce rapport parlait de « faiblesses » quant à la supervision du gouvernement de l’aspect sanitaire des usines et des tests microbiologiques, notamment pour la bactérie Listeria, qui est potentiellement mortelle. Deux ans auparavant, une autre inspection américaine de sept usines canadiennes avait soulevé des questions sanitaires similaires. Un doute avait alors été émis quant à l’impact des coupes dans le budget de l’ACIA et les résultats d’inspection. Le Globe rappelait également l’épisode du rappel de la viande de l’abattoir de Brooks, en Alberta, pour cause de présence de la bactérie E. coli.
Autant à l’époque que cette année, l’ACIA assure que le système d’inspection en place est sécuritaire.
Rappelons néanmoins que le Parti libéral du Canada a promis de réinvestir dans l’ACIA. Le premier budget Morneau, qui sera déposé le 22 mars, pourrait contenir une première réponse à cet engagement électoral qui permettrait d’ajouter des inspecteurs sur le terrain.