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Alors que la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) se concentrait principalement sur la problématique des terres agricoles en 2015, elle pousse plus loin ses réflexions pour approfondir les multiples facettes liées au défi intergénérationnel cette année.
La relève continue cependant d’attendre de pied ferme le rapport de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) à la suite des audiences tenues à l’Assemblée nationale en mars 2015, et se concentre sur la diffusion la plus vaste possible des conclusions de son mémoire sur les aspirations et les besoins des jeunes qui vont nourrir le Québec de demain. Les barrières liées à l’accès aux actifs demeurent majeures et appellent des actions adéquates et rapides du gouvernement.
Toutes les statistiques révèlent que le phénomène de financiarisation de l’agriculture ira en s’amplifiant si rien n’est fait pour endiguer la spéculation foncière. Cette problématique fait partie intégrante du défi des générations. Voilà pourquoi notre réseau soutient les pistes de solution qui permettent de bâtir des ponts entre acheteurs et vendeurs, entre aspirants-agriculteurs et préretraités, entre baby-boomers et diplômés tout frais sortis des écoles d’agriculture, la tête pleine d’idées et de projets d’établissement.
Ce n’est d’ailleurs pas d’hier que la relève travaille en concertation avec les conseillères des Centres régionaux d’établissement en agriculture (CRÉA) et d’autres acteurs du milieu qui consacrent leur travail à tout ce qui entoure les aspects humain, psychologique, familial et communicationnel liés aux démarrages, aux transferts et à la vie au quotidien dans les fermes du Québec. Rares sont les entreprises qui n’ont pas à composer avec le défi imposant d’assurer l’harmonie ou du moins des relations saines et fonctionnelles au sein de leur organisation. Autrement dit, il y a autant de fermes au Québec qu’il y a de visions de leur développement. C’est à ce niveau que se situe l’enjeu d’amener jeunes et moins jeunes à travailler de façon complémentaire dans leur entreprise, qu’ils soient membres de la même famille ou non.
Les sources de tensions et de conflits sont nombreuses : difficulté pour les cédants de donner le contrôle aux repreneurs ou hâte excessive des jeunes de prendre les rênes de la ferme, difficulté de planifier en bonne et due forme la passation des pouvoirs/savoirs à la prochaine génération, de séparer les affaires familiales des affaires d’entreprise, de concilier travail/famille/loisirs, etc.
Cette année, et en particulier lors d’un panel dynamique au Congrès provincial de la relève, qui aura lieu du 10 au 12 mars à Victoriaville, la relève réfléchira aux façons de multiplier les moyens de prévenir ces sources de problèmes. Ensemble, les congressistes tenteront notamment de déterminer les canaux de communication et les moyens d’accroître la synergie entre les différentes couches d’âge. Autant de raisons de s’intéresser au défi intergénérationnel et de prendre à bras-le-corps ce défi si crucial pour l’avenir de notre agriculture.