Actualités 18 février 2016

Le ministre Paradis serait moins catégorique

Après un échange « franc » et « intense » de plus d’une heure, le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) semblait déceler un changement de ton chez le ministre Pierre Paradis.

« Vendredi dernier, il était plus catégorique sur la fin du contingentement. Il n’a pas répété ça cette fois-ci, mais n’a pas dit non plus que le contingentement allait rester », explique Marcel Groleau, qui souhaite que le ministre envoie bientôt un message clair aux producteurs. « Pour lui, le rapport va faire l’objet d’une étude. Il attend aussi une rencontre entre Serge Beaulieu et Stéphane Billette », précise le président.

« M. Paradis maintient que le rapport contient 21 recommandations et que toutes ne peuvent pas être mauvaises », rapporte Marcel Groleau, qui demande aux producteurs de « maintenir la pression » sur les députés et le ministre tant qu’il ne rassurera pas complètement les acériculteurs sur le maintien du système de contingentement.

Sur le fond du problème soulevé par le rapport Gagné, l’UPA est arrivée avec de nouvelles données. Au cours des 30 dernières années, le Québec aurait occupé 72 % de la production mondiale, en moyenne, avec deux pics à plus de 80 % qui s’expliquaient par de mauvaises récoltes aux États-Unis. Lors de nos propres mauvaises récoltes, le prix est déjà monté à 3 $ la livre et cela a provoqué un boom d’entaillage chez notre voisin du Sud, même avant l’arrivée du contingentement. Au cours des trois dernières années, les producteurs américains ont augmenté leur nombre d’entailles de 2,3 % par an pour atteindre un total d’un peu plus de 11 millions. Si on ajoute les 2,5 millions d’entailles à nos 43 millions d’entailles actuelles, le « retard » pris sur les Américains serait donc déjà comblé.

« Le ministre semblait trouver que c’est de l’information nouvelle. Il va mettre ça dans la machine », a commenté le président de l’Union au sujet de la réaction du ministre à cette explication économique. « On veut un ministre qui va mettre de l’huile dans l’engrenage, pas du sable », illustre Marcel Groleau à propos de ses attentes.

La rencontre de plus d’une heure a également permis des échanges sur la sécurité du revenu, la gestion de l’offre et le programme de remboursement de taxes foncières.

Plus de détails dans l’édition du 24 février de La Terre de chez nous.