Demain à Québec, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis.

Cette rencontre au sommet fait suite à la manifestation hier devant l’Assemblée nationale de 1 200 producteurs acéricoles. Venus de toutes les régions du Québec alors que la météo était exécrable, ils ont vivement dénoncé les recommandations du rapport de Florent Gagné.

L’UPA et les acériculteurs y voient une atteinte majeure à la mise en marché collective, pierre angulaire du syndicalisme agricole. Depuis un bon moment déjà, les relations entre le ministre Paradis et le milieu agricole sont tendues. Hier, l’Union réclamait sa tête à mots à peine couverts.

« M. Couillard, votre remaniement est une œuvre inachevée », a lancé le président de l’UPA, Marcel Groleau, soulevant les applaudissements des manifestants.

« C’était le froid et le chaud [avec le ministre], maintenant il va faire chaud », a ajouté sans équivoque le président de l’UPA.

Le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu, déplore aussi l’attitude du ministre Paradis qui a jusqu’ici fait la sourde oreille à ses demandes de rencontre. Par ailleurs, le président a indiqué qu’il avait reçu lundi dernier un accusé de réception du bureau du premier ministre, Philippe Couillard.

Rappelons que Florent Gagné a été engagé en mai par le ministre Paradis pour enquêter dans le secteur du sirop d’érable. Il suggère entre autres de mettre fin au contingentement dans ce domaine et même de modifier la Loi sur la mise en marché des produits agricoles et alimentaires du Québec.

Ces recommandations ont amené Marcel Groleau à parler du « rapport Paradis ». L’UPA a souligné que Florent Gagné a reçu 99 000 $ pour son travail, soit un montant tout juste sous le seuil établi pour obliger le recours à un appel d’offres.