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Le ministre sortant à l’Agriculture, François Gendron, entend continuer à se battre, mais il ne cache pas que la cuisante défaite que vient de subir son parti a un goût amer.
« J’aimais beaucoup mon ministère et je m’apprêtais à pousser mon bateau, mais il y a eu de la grosse vague sur l’ensemble des bateaux qui étaient à l’eau, et il y en a eu plusieurs qui ont coulé », a-t-il confié en entrevue à la Terre, pour faire image.
Celui qui a été ministre de l’Agriculture, au cours des 18 mois du règne éphémère du Parti québécois, ne veut pas lancer la serviette. « J’ai l’intention de respecter mon mandat », annonce-t-il sans détour.
Il pourrait même en faire davantage en jouant le rôle de chef intérimaire « jusqu’à ce que le parti se positionne sur le type de course au leadership ».
Mais il tient à préciser qu’il n’y a « pas d’urgence à faire une course avant beaucoup de temps ». Selon lui, il faut analyser, réfléchir et respirer » avant de trouver un successeur à Pauline Marois.
Des conseils au prochain ministre
François Gendron, 69 ans, deviendra le 14 avril le recordman de l’Assemblée nationale. Il a été élu une première fois en 1976. Ce faisant, il supplantera feu Gérard D. Levesque, le député libéral de Bonaventure qui avait représenté la circonscription de Bonaventure pendant 13 664 jours.
« Je suis fier de ma carrière politique, mais je n’y pensais pas, à ce record. Je ne ferai pas de conférence de presse pour ça », dit-il sans insister.
Le député d’Abitibi Ouest n’aime pas parler de ses faits d’armes. Mais il revient sur son court séjour à titre de ministre de l’Agriculture, où il estime avoir « réalisé beaucoup ».
« On a livré, assure-t-il. On a déposé une politique de souveraineté alimentaire et on a beaucoup fait, avec les PDZA [plans de développement de la zone agricole]. »
Les commentaires du président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, qui a dit souhaiter que le prochain ministre de l’Agriculture soit un ministre senior ayant les « mêmes qualités » que François Gendron, l’ont touché.
Beau joueur, il se dit d’ailleurs prêt à « jaser » avec le futur ministre de l’Agriculture qui fera partie du prochain cabinet de Philippe Couillard.
« Il risque de connaître François Gendron, lance-t-il avec une légère pointe d’ironie dans la voix. S’il veut parler avec moi, je vais jaser avec lui! »
Mais ça s’arrête là. Visiblement, il n’a pas encore digéré la défaite et le retour au pouvoir des libéraux.