Forêts 2 septembre 2014

Tornade au nord du lac Saint-Jean : les producteurs de bois réclament l’aide de Québec

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Trois jours après le passage de la tornade qui a ravagé une région au nord du lac Saint-Jean, la Fédération des producteurs de bois du Québec demande au gouvernement provincial de venir en aide à la centaine de petits producteurs de la forêt privée.

« C’est une catastrophe que vivent les producteurs de la forêt privée et nous nous adressons à la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, pour qu’elle mette en place un programme d’aide dans les plus brefs délais », a confié mardi à la Terre le président de la Fédération, Pierre-Maurice Gagnon, également président du Syndicat régional du Saguenay−Lac-Saint-Jean. Il précise : « On va faire notre possible pour aider les producteurs. On va travailler à trouver des solutions ».

Selon lui, une centaine de producteurs ont subi des dommages considérables – qu’on évalue sommairement à « plusieurs millions de dollars » – lors de la tornade qui a balayé Sainte-Élizabeth-de-Proulx et Saint-Ludger-de-Milot. Une superficie couvrant 25 kilomètres carrés a été fortement abîmée par les vents qui ont soufflé à plus de 140 kilomètres à l’heure. Une large bande de 4 kilomètres de largeur sur 6 kilomètres de longueur porte les traces du passage de la tornade. La forêt publique n’a pas été épargnée. En plus de détruire plusieurs milliers d’arbres, la perturbation atmosphérique a endommagé sérieusement des maisons et des chalets.

Hélicoptère

Mardi matin, un hélicoptère nolisé par le Syndicat régional des producteurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean a survolé les zones dévastées. Jacques Tremblay s’y trouvait. Ce qu’il a vu l’a ébranlé. « Des îlots de bois ont été renversés. Les arbres ont été brisés en deux sous la force des vents. C’est d’une profonde tristesse pour les producteurs qui, dans certains cas, viennent de perdre leur fonds de pension », a-t-il constaté.

Pour imager les effets de la catastrophe, il souligne que les producteurs ont perdu l’équivalent de « plusieurs centaines de voyages de livraison par camion ». « C’est encore difficile de dresser un bilan précis, mais il est clair que les arbres qui seront récupérés prendront la direction des usines de sciage », mentionne Jacques Tremblay.

Le Syndicat régional tentera de faire valoir qu’il s’avère plus coûteux de récupérer le bois lorsqu’il n’est pas debout, et que par conséquent, ce serait d’un grand secours que Québec compense les producteurs. « Ça tombe bien mal pour nos producteurs. Le marché n’est pas au mieux », conclut Pierre-Maurice Gagnon, dont la Fédération regroupe 14 syndicats à travers le Québec.