Actualités 6 novembre 2015

Une « trop » bonne récolte…

Les producteurs de grains ont effectué une si bonne récolte cette année que plusieurs silos sont déjà remplis au maximum; ils doivent ainsi arrêter leurs activités en attendant de trouver une façon de la vendre.

« Présentement des producteurs m’appellent pour savoir où ils pourraient entreposer leurs grains. Le problème, c’est que tout est plein dans la région, y compris les ports », illustre Christian Arseneault, responsable de la mise en marché à Agrocentre Vinisol, de Nicolet.

La Terre a contacté quelques acheteurs et en effet, les ports acceptent difficilement les grains des producteurs qui n’ont pas conclu de contrats d’avance.

« La récolte est plus abondante et se fait plus rapidement cette année. Ça complique la logistique, mais ça va bien », explique d’emblée Christian Dagenais, de Viterra. Ce dernier mentionne qu’un maximum de 30 camions fait la file, chaque matin, à son terminal au Port de Montréal. Ils y déversent en moyenne 4 000 tonnes de grains quotidiennement. Le terminal fonctionne en ce moment sept jours sur sept et reçoit plus de grains qu’il peut en exporter par bateau. « Dans le soya, l’offre a dépassé la demande. Ça va prendre un mois à exporter ce qu’on reçoit en deux semaines », explique M. Dagenais, qui partage également l’espace de ses installations avec les arrivages des grains de l’Ouest canadien.

Richardson International, un autre gros joueur, constate qu’il y a des livraisons massives à son terminal de Sorel-Tracy. Le rythme de déchargement ne s’essouffle pas au port de Sorel : entre 12 et 15 camions semi-remorque à l’heure.

À Saint-Hyacinthe, Jocelyn Petit, de La Coop Comax, avait anticipé que cette récolte serait abondante. « Des producteurs ont été surpris par leurs rendements. Ils nous appellent pour savoir si nous avons de la place. Une chance que nous avions prévu le coup en louant d’autres sites d’entreposage », dit-il.