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SHERBROOKE — Les sanctions pour des manquements au Règlement sur les exploitations agricoles (REA) pleuvent sur les producteurs de l’Estrie. Cette question et le récent accord de libre-échange transpacifique (PTP) ont été au cœur des discussions des agriculteurs réunis pour le Congrès de la Fédération de l’UPA-Estrie le 16 octobre dernier à Sherbrooke.
François Bourassa, président réélu pour un 4e mandat, a noté d’entrée de jeu que les concessions accordées pour les marchés laitiers et avicoles entraîneront des pertes importantes. Il a également dénoncé le manque de rigueur aux frontières permettant l’entrée de lait diafiltré.
« L’UPA s’attend à ce que le gouvernement fédéral prenne sans délai les mesures qui s’imposent », a-t-il déclaré.
Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), a pour sa part reconnu que, sans être une bonne nouvelle, la conclusion du PTP ne menace pas l’existence de la gestion de l’offre. Il a de plus abordé les dangers qui guettent le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA).
« Ce régime, a-t-il déclaré au sujet de l’ASRA, n’est pas attaqué de l’extérieur, mais bien de l’intérieur du Québec. Comme la gestion de l’offre, c’est une assise de notre agriculture. Il faut donc continuer à défendre la gestion de l’offre et l’ASRA bec et ongles. »
Les producteurs estriens ont convenu majoritairement de faire pression sur le gouvernement fédéral afin que l’agriculture ne fasse plus l’objet de négociations d’ententes commerciales.
Environnement
La Fédération a aussi noté que les sanctions pécuniaires s’abattent sur les producteurs comme la misère sur le pauvre monde. François Bourassa a expliqué que les représentants du ministère de l’Environnement ont une « tolérance zéro » envers les agriculteurs pour tout manquement au REA.
« C’est souvent pour des petits détails, a déclaré le président de l’Estrie. Ils font ça pour protéger un règlement et non l’environnement. »
Les producteurs ont finalement adopté une résolution afin de réclamer qu’un sursis soit accordé aux agriculteurs avant d’appliquer une sanction. Ils ont aussi demandé que des sites de récupération de matières résiduelles comme le plastique soient accessibles dans chaque MRC. En matière de contrôle des populations de dindons sauvages et de cerfs de Virginie, les agriculteurs estriens réclament une intervention accrue dans certains îlots surpeuplés. Réal Marcoux, vice-président de la Fédération, explique notamment que le plan de gestion de la zone 4 prévoit une densité de chevreuils de trois à cinq bêtes au kilomètre carré.
« On a déjà eu une densité plus forte que sur l’île d’Anticosti, a-t-il déclaré. Aujourd’hui, nous sommes près du maximum de cinq, et de petits îlots sont surpeuplés. »
Enfin, les producteurs de la MRC du Granit craignent la fermeture du centre de services agricoles du ministère de l’Agriculture à Lac-Mégantic. Ils ont adopté une résolution unanime afin de réclamer le maintien du centre et des services du ministère de l’Agriculture à Lac-Mégantic.