Actualités 30 septembre 2015

Des promesses imprécises 
pour l’agriculture

Les représentants des partis politiques fédéraux qui étaient à l’Union des producteurs agricoles (UPA) la semaine dernière ont abordé plusieurs des sujets qui préoccupent les agriculteurs, mais se sont rarement engagés sur des actions ou des soutiens précis.

Programmes de soutien fédéraux
« On va rétablir le soutien nécessaire pour que les programmes soient là pour les producteurs », a promis la représentante du NPD, Ruth Ellen Brosseau, en ne spécifiant pas de montant. « On va voir les livres avant », a ajouté la députée de Berthier.

« Il faut réinvestir dans Cultivons l’avenir; les deux principaux programmes ont été passablement affaiblis », a soutenu le représentant libéral Stéphane Dion, ajoutant que les libéraux croient au rôle de l’État dans l’économie, pas seulement au libre-marché. Les libéraux promettent de consulter les producteurs avant le renouvellement du cadre stratégique agricole en 2018.

Le Bloc québécois s’engage à « travailler » pour faire en sorte que les programmes fédéraux de soutien au revenu (Agri-stabilité, Agri-investissement) retrouvent le financement qu’ils ont perdu. Il a qualifié de « taxe déguisée » les programmes d’aide qui perçoivent des primes et ne couvrent que rarement les producteurs.

« C’était une décision difficile [de couper les programmes]. Ce n’est pas dans notre programme de faire des changements, mais on fait des consultations sur tous les programmes », a affirmé le député conservateur Maxime Bernier, précisant qu’il veut bien faire des analyses, mais ne promet rien.

Travailleurs étrangers
« Le programme des travailleurs étrangers temporaires marchait bien, mais il a été saccagé », a déploré Stéphane Dion, qui s’engage à corriger la situation « à tout prix ». Le candidat libéral Jean-Claude Poissant reproche au gouvernement sortant d’avoir oublié la spécificité de l’agriculture.

Pour M. Duceppe, les problèmes administratifs liés aux travailleurs étrangers s’expliquent notamment par le fait qu’il y a deux juridictions qui ne s’accordent pas toujours bien. « Si je veux que le Québec devienne un pays, c’est entre autres pour régler ça », a-t-il martelé.

« On s’engage fermement à ce que le programme de travailleurs étrangers fonctionne », a répondu Ruth Ellen Brosseau, du NPD.

« Vous avez raison, il y a un dédale administratif dans ce programme », a déclaré le représentant conservateur, qui est intervenu en urgence dans ce dossier cette année. Il promet une solution plus permanente pour l’année prochaine, c’est-à-dire la nomination d’un fonctionnaire dédié au secteur agricole.

Assurance-emploi
« C’est le travail qui est saisonnier, c’est une réalité. Il faut adapter ce programme-là, c’est complètement aberrant », a déclaré Gilles Duceppe.

« C’est une priorité pour nous que l’assurance-emploi fonctionne », a soutenu la représentante du NPD.

Le conservateur Maxime Bernier a refusé de ramener le programme d’assurance-emploi comme avant et d’annuler la réforme de son gouvernement.

Relève
« Il y a des règles fiscales aberrantes pour la relève », a dénoncé Gilles Duceppe, qui s’engage à revoir tous les programmes et la fiscalité pour aider la relève.

« L’avenir est dans nos jeunes. Il faut des programmes qui fonctionnent pour faciliter les transferts de ferme et l’accès au capital », a répondu Ruth Ellen Brosseau, du NPD, ajoutant que son parti serait un partenaire des provinces.

Les autres partis étaient ouverts à l’idée d’offrir un meilleur soutien à la relève, mais n’avaient pas de point précis à soutenir.