Actualités 30 septembre 2015

Tous les partis se disent favorables à la gestion de l’offre

Tous les partis ont accepté de rencontrer les élus du conseil général de l’Union des producteurs agricoles (UPA) les 22 et 23 septembre derniers et ils ont tous dit être pour la gestion de l’offre. Le choix des mots pour le faire et les prises de position passées des partis sont toutefois différents et les élus agricoles sont demeurés inquiets à la fin.

La réponse du Parti conservateur (PC) sur cette question était attendue, étant donné la brèche importante à la gestion de l’offre qui a été consentie pour finaliser l’accord avec l’Union européenne. « Nous avons toujours à cœur la gestion de l’offre », a déclaré Maxime Bernier, député conservateur de la Beauce, qui représentait son parti. Le député a toutefois rappelé que le PC voulait aussi s’assurer que « les producteurs qui veulent exporter des produits puissent le faire ».En entrevue, le député conservateur s’est défendu de vouloir répéter dans les négociations actuelles du Partenariat transpacifique le même type de compromis que celui consenti sur le fromage. « Le but n’est pas de céder quelque chose et de compenser ensuite », a affirmé le député Bernier.

NPD
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a affirmé vouloir défendre « bec et ongles » l’intégralité de la gestion de l’offre avec ses trois piliers.

L’ex-critique en matière d’agriculture du NPD et candidate dans Berthier, Ruth Ellen Brosseau, a ajouté en entrevue que son parti est le plus crédible pour défendre la gestion de l’offre en agriculture puisque les conservateurs « adorent le libre marché » et veulent signer des accords à tout prix, tandis que les libéraux ne seraient pas unanimes sur cette question. L’ancienne députée libérale Martha Hall Findlay, par exemple, a dit publiquement qu’elle était contre la gestion de l’offre.

PLC
« C’est essentiel que nous contrôlions mieux nos frontières », a déclaré Stéphane Dion, candidat libéral dans Saint-Laurent, qui a représenté son parti en compagnie de Jean-Claude Poissant (La Prairie) et de Karl Trudel (Mirabel).

M. Dion a reproché par ailleurs au gouvernement conservateur d’être un mauvais négociateur en ce qui concerne la gestion de l’offre en agriculture. Pour lui, il est important de faire comprendre aux autres pays que la réglementation qui encadre la gestion de l’offre est une forme de soutien à l’agriculture. S’ils veulent remettre ce soutien en question, ces pays devraient accepter de mettre sur la table leur propre soutien sous forme de subventions.

BQ
« Les Québécois des villes et les Québécois des champs ont les mêmes intérêts. La gestion de l’offre doit être maintenue intégralement. Là-dessus, on est ferme », a déclaré Gilles Duceppe devant le conseil général de l’UPA. S’il est élu, le Bloc québécois (BQ) entend voter contre la loi de mise en œuvre de l’accord si la gestion de l’offre est touchée et cela pourrait avoir un poids si le prochain gouvernement est minoritaire.

Le Bloc exige par ailleurs des compensations de 300 M$ pour les producteurs de lait et de fromage. C’est le seul parti à chiffrer ces compensations, bien que tous les autres promettent de mettre en place un programme à cet égard.