Actualités 9 octobre 2015

Les producteurs veulent des engagements fermes

Dans une lettre expédiée le 9 octobre, les producteurs sous gestion de l’offre demandent à tous les partis politiques fédéraux de se prononcer rapidement et clairement sur deux actions précises qui pourraient amoindrir l’impact négatif du Partenariat transpacifique (PTP) sur leur secteur.

La lettre signée par les représentants de la Coalition GO5, dont Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), demande spécifiquement aux partis de s’engager à modifier le programme de garantie de la valeur des quotas pour le transformer en programme de compensation pour les parts de marché perdues. Les agriculteurs estiment que le programme de 1,4 G$ ne servira pratiquement à rien dans sa forme actuelle puisqu’il n’est pas clair que le prix des quotas va diminuer et que seuls ceux qui vendent leurs quotas pourraient profiter de cette éventuelle compensation. La Coalition demande donc de trouver une solution à ce problème dans les 100 premiers jours après l’élection du gouvernement.

La même lettre réclame aussi à ceux qui veulent diriger le pays de s’engager à régler, en 100 jours, la question des contournements actuels de la gestion de l’offre par le biais de l’importation de concentrés protéiques liquides et de certains produits de volaille qui échappent aux tarifs qui devraient protéger la gestion de l’offre. Les signataires de la lettre demandent une solution permanente à cet irritant majeur et coûteux.

Marcel Groleau, de l’UPA, Pierre-Luc Leblanc, des Éleveurs de volailles du Québec, Bruno Letendre, des Producteurs de lait du Québec, Paulin Bouchard, de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec, et Gyslain Loyer, du Syndicat des producteurs d’œufs d’incubation du Québec disent comprendre l’importance pour le Canada de faire partie du PTP, mais veulent que le budget de compensations annoncé soit utilisé de façon efficace. Ils estiment par ailleurs que le Canada peut et doit exercer sa souveraineté aux frontières et ne pas concéder plus que ce qui est nécessaire dans le cadre des ententes de libre-échange en vigueur.