Actualités 8 octobre 2015

La relève tournée vers l’avenir

Des centaines de jeunes producteurs québécois sont réunis aujourd’hui à Montréal pour célébrer le futur de l’agriculture.

L’événement vise à faire découvrir les visages des jeunes qui nourriront le Québec de demain ainsi que leurs aspirations, explique la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ). Des personnalités publiques, telles que le chef Martin Juneau, l’auteur-compositeur-interprète Patrice Michaud de même que la comédienne et auteure Marie-Joanne Boucher ont salué le travail des jeunes producteurs.

La FRAQ a profité de l’événement pour rendre public le mémoire Les aspirations et les besoins des jeunes qui nourriront le Québec de demain. Le document brosse la situation de la relève agricole québécoise. On y apprend que le Québec perd plus de cinq fermes par semaine alors que près de 1 000 diplômés sortent des écoles d’agriculture.

Le mémoire met en lumière les principales barrières que ces jeunes doivent franchir pour s’établir, notamment le manque d’efficacité des programmes de soutien et l’accès limité aux actifs, surtout aux terres. La valeur marchande et la valeur économique des fermes ne cessent de se distancer. Ainsi, le coût d’acquisition des actifs agricoles a sextuplé en 30 ans; particulièrement la valeur des terres, qui a crû de 700 % durant les 20 dernières années. Seulement avec la hausse de la valeur des terres, il en coûte aujourd’hui 3,8 M$ de plus qu’en 2010 pour la mise de fonds ou le don nécessaire pour démarrer ou transférer une entreprise dans les cultures commerciales, située dans des régions centrales pour une exploitation de 200 ha.

Le rapport démontre aussi que l’impact de l’aide existante à la relève est limité. La FRAQ propose un certain nombre de mesures stratégiques pour faire face au mur qui se dresse devant la relève. En ce a trait à l’accès aux terres, la Fédération recommande, entre autres, la mise en place d’un registre des transactions de terres, la limitation des transactions à 100 ha/année par achat, l’encadrement de la location et une banque de terres provinciale. Concernant le soutien gouvernemental, la FRAQ suggère notamment de bonifier les subventions à l’établissement et d’adapter certains critères.

Plus de détails dans la Terre du 14 octobre.