Actualités 6 octobre 2015

PTP : positif pour le Québec, selon Couillard

QUÉBEC — Les bénéfices du Partenariat transpacifique (PTP) seront profitables pour l’économie du Québec.

Philippe Couillard, premier ministre du Québec, a émis cet avis aujourd’hui à l’Assemblée nationale, disant qu’il croit en la capacité des producteurs agricoles de tirer avantage du nouvel accord de libre-échange avec la zone Asie-Pacifique.

« Les bénéfices économiques sont largement positifs pour le Québec », a affirmé le premier ministre, en réponse à une question du chef de l’opposition, Pierre Karl Péladeau. Ce dernier a également demandé comment Québec entend s’assurer du respect des normes de réciprocité, notamment en ce qui concerne les hormones de croissance injectées aux vaches américaines.

« Ce sera l’essentiel de nos démonstrations », a promis Philippe Couillard, raillant l’option souverainiste de son adversaire. Un Québec indépendant, a-t-il laissé entendre, n’aurait pas été invité à la table des négociations. Le travail de son administration, a-t-il soutenu, « a empêché une immense pression de détruire la gestion de l’offre ».

En entrevue avec la Terre, le ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Paradis, a affirmé pour sa part que l’entente était « incontournable ». Le ministre convient que celle-ci ouvre « un marché intéressant » aux agriculteurs qui ne sont pas sous gestion de l’offre, mais qu’elle s’avère « un peu plus difficile » pour ceux qui le sont, particulièrement les producteurs laitiers. Après avoir consulté des experts, le ministre estime que le prix du quota de lait demeurera plafonné à 25 000 $.

« On a fini à 3,25 %, a-t-il ajouté. On aurait aimé mieux zéro, mais on est capable de vivre et de progresser à 3,25 %. Si on tient compte des mesures comme les douanes, les normes de réciprocité et les indemnisations, l’agriculteur va être capable de planifier son avenir pour le prochain quart de siècle. » 

Selon André Villeneuve, porte-parole de l’opposition officielle, la gestion de l’offre n’aurait jamais dû faire partie du Partenariat transpacifique. Il se dit « ébranlé » par cette entente qui, constate-t-il, sème une grande inquiétude chez les producteurs. Il prédit que l’accord sera un « frein spectaculaire » aux investissements dans les fermes.

La députée Sylvie D’Amours, porte-parole de la Coalition Avenir Québec, s’est pour sa part inquiétée de l’aspect humain de l’entente.

« L’entente va être plus néfaste sur le plan humain que financier », a-t-elle confié en entrevue, précisant que le nouveau travailleur de rang de Mirabel, qui apporte un soutien psychologique aux agriculteurs, en constate déjà les impacts.

Tous les détails dans la prochaine édition de la Terre.