Actualités 5 octobre 2015

Une mauvaise nouvelle selon l’UPA

Les accès consentis au marché canadien constituent une mauvaise nouvelle pour l’Union des producteurs agricoles (UPA) et la Coalition GO5, deux organisations qui s’investissent dans la défense de la gestion de l’offre.

« C’est une brèche de plus dans un système qui fait ses preuves et qui, dans une très large mesure, est garant du développement socioéconomique de toutes les régions du Québec », a réagi par voie de communiqué Marcel Groleau, président de l’UPA, au sujet du Partenariat transpacifique (PTP).

L’Union déplore le fait que le Canada n’ait pas été en mesure de faire exclure des négociations la gestion de l’offre, une mesure de soutien réglementaire. Paradoxalement, souligne-t-elle, les politiques de soutien financier comme le Farm Bill américain et ses 1 000 G$ sur 10 ans n’ont jamais été sur la table.

« Le gouvernement canadien avait pourtant promis de protéger intégralement la gestion de l’offre, note le président des Producteurs de lait du Québec, Bruno Letendre. C’est la 2e fois en deux ans que nous payons le prix d’une entente de libre-échange. »

Sans pouvoir mesurer exactement les conséquences du PTP pour l’instant, l’UPA estime que l’accès supplémentaire de 3,25 % aux produits laitiers se traduira par une perte importante pour l’emploi et l’économie. Des agriculteurs sous gestion de l’offre indiquent qu’ils auraient préféré conserver les marchés intacts plutôt que de recevoir d’éventuelles compensations pour les pertes encourues.
« Nous n’accepterons rien de moins qu’une pleine compensation pour la perte de revenus récurrente et de marché, associées aux concessions offertes aux pays du PTP et à l’Europe », prévient Paulin Bouchard, président de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec.

Ghyslain Loyer, président du Syndicat des producteurs d’œufs d’incubation du Québec, a rappelé l’engagement du premier ministre Stephen Harper concernant un contrôle efficace des importations et la composition des fromages.

« Nous réclamons aussi des engagements de tous les partis qui aspirent à former le prochain gouvernement à agir pour régler définitivement le problème », a-t-il affirmé en marge de la présente campagne électorale.