Actualités 3 octobre 2015

La finale du PTP remise à demain

ATLANTA — Il apparaît maintenant à peu près certain que la conclusion des négociations du Partenariat transpacifique (PTP) n’arrivera pas avant le dimanche 4 octobre.

Selon Inside U.S. Trade’s, une entente sur la question de la propriété intellectuelle des médicaments biologiques serait intervenue entre l’Australie et les États-Unis. Restera à voir si les 10 autres pays sont d’accord. 

Curieusement, c’est peut-être avec cette mesure protectionniste pour les médicaments que pourra se conclure un des plus vastes accords de libre-échange : le PTP. En effet, la publication américaine spécialisée cite une source bien informée qui affirme que les chances de conclure un accord sont passées de 20 % à 50 % dans la foulée de cette entente australo-américaine. Les discussions sur l’automobile et l’accès aux marchés agricoles seraient, selon diverses sources, bien avancées.

Un des principaux négociateurs canadiens, Frédéric Seppey, directeur général de la Direction des accords commerciaux et des négociations, a expliqué à la Terre plus tôt aujourd’hui qu’il était impossible de parler de l’état d’avancement du dossier agricole puisqu’il s’agit d’un des trois derniers dossiers sur la table avec l’automobile et les médicaments. Selon M. Seppey, il est donc impossible pour les pays de régler un de ces trois dossiers sans conclure l’ensemble. Chaque pays garde des cartes dans son jeu pour conclure favorablement sur les enjeux auxquels il tient vraiment.

Tout ce jeu de négociations ne pourra donc pas se conclure avant le dimanche 4 octobre puisque, même s’il reste peu d’éléments, chaque équipe nationale de négociation doit valider les compromis finaux dans sa capitale. Il faut également organiser des séances d’information à Atlanta et dans les 12 pays.

Le ministre canadien du Commerce, Ed Fast, a annoncé qu’il prolongeait son séjour à Atlanta, alors qu’il souhaiterait sans doute faire campagne dans son comté en Colombie-Britannique. Certains autres ministres, comme celui de la Malaisie, doivent quitter les États-Unis avant la fin des pourparlers. Ce ne serait cependant pas un frein à un accord.