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Accompagnés de vaches, plus de 1500 agriculteurs, dont certains de l’Ontario et des Maritimes, ont manifesté ce matin dans les rues de Montréal et devant la tour de Radio-Canada où se tiendra ce soir le débat des chefs. Ils voulaient faire comprendre aux partis politiques l’importance de préserver l’intégralité de la gestion de l’offre pour l’avenir de l’agriculture québécoise et canadienne.
« Juste avant le débat des chefs, on veut s’assurer que les partis politiques s’engagent fermement à un meilleur contrôle des frontières pour les produits sous gestion de l’offre », a affirmé Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles.
Pour les producteurs sous gestion de l’offre, il est primordial que les électeurs comprennent l’importance de ce système pour assurer un revenu décent aux producteurs de lait, d’œufs et de volailles. Sans gestion de l’offre, les fortes fluctuations du prix mondial peuvent pousser des milliers de fermes à la faillite. Pour éviter la catastrophe, plusieurs pays d’Europe et d’ailleurs doivent verser de généreuses subventions à leurs agriculteurs. Rappelons que la gestion de l’offre permet au contraire aux producteurs de bien vivre sans subventions.
Bien que tous les partis politiques se disent favorables à la gestion de l’offre, plusieurs agriculteurs craignent que des affaiblissements importants du système puissent servir de monnaie d’échange lors des négociations du Partenariat transpacifique, qui reprendront à Atlanta le 26 septembre prochain.
C’est d’ailleurs exactement ce qui est arrivé lors de la récente entente commerciale avec l’Union européenne, alors que le Canada a concédé l’entrée sans tarif de 17 500 tonnes de fromage européen. Cette brèche mine la gestion de l’offre en diminuant la part des producteurs canadiens sur leur marché intérieur.