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Marquis Roy exploite, avec l’aide de sept employés, une ferme laitière de 350 têtes à Saint-Georges. Il mise sur des horaires de travail flexibles et sur le Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) pour aller chercher le meilleur de ses employés et les conserver longtemps.
SAINT-GEORGES — « Avant, je travaillais dans une usine de bois, raconte Jacques Fortin, chargé de la régie du troupeau depuis 10 ans à la Ferme Réal Roy et fils inc. Je préfère être ici parce que j’ai toujours aimé les animaux, mais aussi pour la souplesse que permet ce travail à la ferme. Si j’ai un enfant malade, par exemple, je peux m’absenter le temps d’aller chez le médecin. Lorsque tout mon travail est fait, je peux aussi partir, même si ma journée n’est censée finir qu’à 15 h. »
Cette souplesse se reflète dans une bonne ambiance de travail, moins de roulement de personnel et des employés plus motivés et plus efficaces, a constaté le propriétaire de l’entreprise, Marquis Roy.
L’importance de bien communiquer
Lors de l’entrevue d’embauche, Marquis Roy a développé le réflexe de demander au candidat de formuler ses propres besoins. « Le temps pour les loisirs et la conciliation travail-famille comptent parmi les points les plus souvent exprimés », indique le producteur, lui-même père de trois jeunes garçons. M. Roy cherche alors des solutions en conséquence. C’est ainsi que l’an dernier, lorsqu’un employé travaillant 60 heures par semaine a quitté l’entreprise, le producteur a embauché deux personnes à 35 heures chacune pour le remplacer. L’une de celles-ci, Maxime, possède deux chevaux et en garde six en pension. Lève-tôt, elle passe faire un tour à son écurie avant de se rendre chez son employeur pour 4 h 30. « À 13 h, ma journée est terminée et je peux retourner m’occuper des chevaux », raconte-t-elle avec un grand sourire. Cet horaire, c’est elle qui l’a proposé à son patron.
« La base, c’est d’avoir une bonne communication employeur-employé. Et quand un employé est bon, je suis prêt à faire beaucoup pour l’accommoder », assure M. Roy. Doris, adepte de la chasse à l’orignal, peut ainsi prendre ses trois semaines de vacances à l’automne.
« J’adore montrer aux jeunes à travailler, mais partir de zéro pour enseigner tout ce qu’il y a à faire dans une ferme demande beaucoup de temps », fait valoir le producteur. Il y a cinq ans, son comptable lui a donc suggéré de s’inscrire au PAMT. « Au début, c’est le crédit d’impôt rattaché au stage qui nous intéressait, mais je me suis aperçu que le PAMT offrait beaucoup plus que cela. Il m’aide à tenir compte des compétences, des capacités et des intérêts de chacun. »
Ferme Réal Roy et fils inc. en bref
Réal Roy fonde une ferme laitière en 1961. Dix ans plus tard, le père de Marquis, Guy, et deux de ses frères acquièrent l’entreprise. En 1999, Marquis achète les parts de ses oncles puis, l’an dernier, celles de son père.
Le troupeau compte 350 sujets Holsteins, dont 150 vaches en lactation. Des plantes fourragères (trèfle, luzerne, fétuque, sorgho et maïs fourrager) sont cultivées sur 240 hectares. « Depuis trois ans, je nourris mes animaux avec plus de fourrage et moins de moulée. Je produis 177 kilos de quota par jour avec la même quantité de moulée que dans le temps où notre quota était de 95 kilos », fait valoir Marquis Roy.
Dans la catégorie bronze en 2007, puis dans la catégorie argent en 2012, la ferme s’est classée au quatrième rang du concours de l’Ordre national du mérite agricole en Chaudière-Appalaches.
La Ferme Réal Roy et fils a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde orchestré par AGRIcarrières, comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole. L’objectif est de récompenser les entreprises agricoles qui se démarquent par leurs bonnes idées en gestion des ressources humaines.