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Le gouvernement du Québec a décidé de refuser le projet de parc éolien de Saint-Valentin sous sa forme actuelle en raison de sa non-acceptabilité sociale.
En tenant compte des recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), le gouvernement du Québec a décidé de refuser le projet de parc éolien de Saint-Valentin sous sa forme actuelle en raison de sa non-acceptabilité sociale. Des modifications sont exigées, mais le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs ne précise pas exactement lesquelles.
Le BAPE, dont le rapport a été rendu public le 19 août, estime que le projet de parc éolien de Saint-Valentin comporte moins d’avantages que d’inconvénients et de risques.
Le BAPE propose donc des modifications importantes au promoteur (Venterre NRG). La commission suggère notamment de déplacer 11 éoliennes sur 25 et de signer des ententes avec la municipalité de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, de même qu’avec les commerçants qui seraient les plus affectés par la période de construction.
Le BAPE effectue de nombreuses autres recommandations comme celles de la mise en place d’un suivi agronomique sonore ainsi qu’une étude d’impacts sur le tourisme et le marché immobilier. Selon les auteurs, ce dernier point sur l’immobilier devrait d’ailleurs s’appliquer à l’ensemble des parcs éoliens au Québec.
Le rapport note aussi que le projet éolien divise la population des villages concernés et estime qu’il faut chercher à « construire un consensus » avant d’aller de l’avant. La municipalité de Saint-Valentin approuve l’arrivée des éoliennes, mais celles de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, de Lacolle et de Saint-Cyprien-de-Napierville s’y opposent fermement.
Du point de vue agricole, le BAPE note également que l’implantation d’éoliennes entraîne la perte de 11 hectares de terres, soit une « perte de ressources exceptionnelles ». On demande également au promoteur d’aviser les producteurs qu’ils ne pourront plus construire de bâtiments à certains endroits en raison des distances séparatrices avec les éoliennes. Par ailleurs, le programme de Venterre qui vise à atténuer l’impact de la perte de superficies cultivables devrait être évalué avec « prudence » et soumis au ministère de l’Agriculture. Rappelons que l’UPA de Saint-Jean-Valleyfield avait soulevé des doutes sur l’emplacement du projet qui nécessite une ligne de transmission de 7 km avant de rejoindre le réseau d’Hydro-Québec, soit une vingtaine de pylônes.
Finalement, ce secteur de la Montérégie dispose de la plus haute diversité d’espèces à statut précaire au Québec. C’est là une des raisons du déplacement recommandé de certaines éoliennes.
Un total de 237 mémoires ont été déposés lors des travaux du BAPE.