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Dix ans après avoir écorché les forestières avec L’Erreur boréale, Richard Desjardins s’attaque aux minières.
Mais réussira-t-il à ébranler l’industrie minière avec son nouveau film Trou Story? Déjà, les réactions « officielles » sont partagées. Il y a ceux qui critiquent l’approche coup-de-poing de Richard Desjardins, qui a travaillé aux côtés de Richard Monderie dans ce documentaire produit par l’Office national du film. Mais, il y a ceux, aussi, qui attendaient impatiemment la sortie de ce documentaire-choc pour forcer les multinationales du cuivre, du nickel, du fer et de l’or à marcher droit et à respecter l’environnement.
Le documentaire ne prend pas de raccourcis pour dénoncer le comportement des minières depuis plus de 100 ans. Richard Desjardins trace un portrait plutôt destructeur des grandes multinationales. Conditions de travail minables imposées aux mineurs non syndiqués; dommages irréversibles causés à l’environnement; délinquance fiscale éhontée face aux gouvernements.
Loi sur les mines
Desjardins nous amène à Sudbury, où on faisait l’extraction du nickel durant la Première Guerre mondiale. Il nous fait revivre la grève violente impliquant 5000 mineurs à Timmins au début des années 1900. Il fait témoigner des politiciens, des syndicalistes, du monde ordinaire. Il se fait reprocher, aussi, par un représentant de l’industrie, de se servir d’une « vieille image du passé ».
Desjardins parle de la Fonderie Horne comme d’ « un des plus gros pollueurs ». Il nous fait faire un détour à Malartic, où le géant Osisko a transformé le visage même de la ville abitibienne avec sa mine d’or à ciel ouvert.
Le chanteur activiste parle volontiers de « Far West » dans une industrie qui est toujours parvenue à négocier des « contrats complaisants » avec les gouvernements. Il évoque le hold-up minier : 17 milliards de revenus pour l’industrie minière et aucune redevance versée au gouvernement du Québec.
Richard Desjardins s’interroge aussi sur le rôle du gouvernement au moment tous se préoccupent de l’avenir minier au Québec, et le sens qu’on donnera à la Loi sur les mines. Il nous dit qu’il serait « à peu près temps » qu’on soit « maîtres chez nous ».
« Quand y’est pas ministre, y travaille pour les minières! » accuse Desjardins en nous montrant des images d’un ministre tout souriant, aujourd’hui titulaire de l’Agriculture…