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De 2013 à 2014, la valeur moyenne des terres en culture au Québec est passée de 12 332 à 15 657 $, ce qui représente une hausse de 3 325 $ l’hectare ou de 27 %, a dévoilé la Financière agricole du Québec (FADQ) le 26 août dernier.
La Financière explique cette hausse importante par un nombre accru de transactions en Montérégie, dans Lanaudière et les Laurentides. Des régions, souligne-t-elle, où la valeur des terres est plus élevée. Il y aurait également eu plus de transactions dans le secteur maraîcher, où la valeur des terres est aussi très élevée.
Selon Charles-Félix Ross, économiste en chef de l’Union des producteurs agricoles (UPA), cette hausse est préoccupante : « Au cours des cinq dernières années, on observe une hausse de 100 %. La valeur des terres a ainsi plus que doublé, sans qu’il y ait nécessairement plus de rentabilité économique pour les entreprises. Globalement, cela nuit à la compétitivité du secteur et a un impact majeur sur la transférabilité des entreprises agricoles aux générations suivantes. »
L’UPA a documenté le fait qu’au cours des dernières années, il y a eu une augmentation du nombre, de la fréquence et de la valeur des transactions. « Cependant, on sait que ce ne sont pas uniquement des producteurs agricoles qui effectuent ces transactions. Il y a de nouveaux joueurs non issus du monde agricole, soit des fonds d’investissement ou des promoteurs immobiliers. C’est préoccupant, car cela amène de la spéculation », mentionne Charles-Félix Ross. La FADQ n’a pas publié de données sur la valeur des terres au Saguenay–Lac-Saint-Jean en 2013. Pourtant, cette région est largement touchée par le phénomène d’accaparement des terres. En consultant les données de la FADQ de 2012, on note que la valeur moyenne des terres en culture s’y élevait à 3 770 $/ha. Elle a atteint 6 191 $/ha en 2014, une hausse de 60 % en deux ans.
En Montérégie, dans Lanaudière et dans les Laurentides, la valeur moyenne des terres en culture est de plus de 20 000 $/ha. Les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de Lanaudière et des Laurentides ont connu les plus grands écarts comparativement à 2013, soit une hausse respective de 43, 36 et 34 %. Seules les régions de Chaudière-Appalaches Sud et Nord ont subi des baisses de 7 et 4 % respectivement. Enfin, en Montérégie Ouest, la valeur des terres en culture est demeurée semblable à celle de 2013.